Le mariage de mademoiselle Gimel dactylographe

Roman

Suivi de quatre courts récits, ce délicieux roman nous plonge dans le Paris des années 1907.

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    Des cinq nouvelles qui composent ce recueil, les trois premières n'ont jamais paru en librairie. Les deux dernières formaient, groupées avec d'autres, avec Donatienne, Madame Dor, l'Adjudant, les Trois Peines d'un Rossignol, un volume édité en 1894 sous le titre de Humble amour.

   Or, en écrivant cette première version de Donatienne, celle que publia la Revue des Deux Mondes du 1er juin 1894, j'avais eu, très nettement, le sentiment que je composais le début d'un roman. Mais aucun des développements imaginés ne m'avait satisfait. Ce ne fut qu'après plusieurs années, vers l'été de 1900, que je trouvai, dans la vie réelle, comme toujours, le dénouement de ce drame de l'abandon. Je me remis aussitôt au travail. La nouvelle devint un roman. Le volume de Humble amour fut retiré de la librairie, et les exemplaires furent détruits.

   Voilà de quel naufrage singulier j'ai cru pouvoir sauver deux nouvelles qui reparaissent ici. 

Au sommaire :

- Le mariage de Mademoiselle Gimel

  • La crèmerie de madame Mauléon
  • Le cahier
  • Le numéro 149 007
  • Sur la pelouse de Bagatelle
  • Le 12 août
  • Le Haut-Clos
  • La double visite

- Le Petit Cinq

- Le testament du vieux chogne, aux petites soeurs

- Le Rapahël de M. Prunelier


L'auteur : René Bazin de l'Académie Française
Juriste et homme de lettres, René Bazin est né à Angers en 1853. Journaliste au Figaro, au Journal des débats et à L’Écho de Paris, il est l'auteur de nombreux romans parmi lesquels La Terre qui meurt (1899), Les Oberlé (1901), et Le blé qui lève (1907). Ses biographies demeurent des références historiques. Élu à l'Académie française en 1903, il meurt en pleine gloire littéraire le 19 juillet 1932, père d'une famille de huit enfants

4ème de couverture

    Il était exactement trois heures quarante-cinq, quand le bruit d’une musique militaire s’engouffra dans la salle où travaillaient les dactylographes. Mademoiselle Raymonde se leva la première, esquissa un pas de galop, en secouant sa jupe, et dit :

   — J’y vais ! je ne manque jamais d’aller les voir ! Mademoiselle Marthe dit :

   — Je n’aime pas leur métier, mais j’y vais tout de même. Evelyne hésita un moment, et suivit ses camarades. Les trois jeunes filles coururent jusqu’au fond du couloir, à gauche, et se penchèrent sur l’appui de la fenêtre. Un régiment passait, remontant le boulevard Malesherbes, tous les cuivres sonnant. Première compagnie ; deuxième compagnie, les hommes marchaient vite, troisième compagnie : un officier placé en serre-file, et qui a l’allure nerveuse d’un alpin, un grand, à mâchoire carrée, la moustache courte et la joue plate, un jeune, qui regarde, comme l’ordonne la théorie, à vingt pas en avant, arrivé à la hauteur de la banque Maclarey, tourne la tête, aperçoit les trois jeunes filles à la fenêtre, salue de l’épée, et continue sa route. Le geste a été prompt ; mais on l’a vu.

   — Eh bien ! ma chère, c’est vous qu’il a saluée ?

   — Mais non, c’est vous.

   — C’est vous !

   Un fou rire de Raymonde et de Marthe. La fenêtre est fermée. Qu’importe la fin du défilé ? On revient dans la salle des copistes. Mademoiselle Raymonde n’a pas de peine à deviner l’émotion d’Evelyne. Elle a surpris, au moment même où l’officier saluait, un geste de recul involontaire de sa voisine. Étonnement ? Protestation ? Colère ? Preuve, en tout cas, et aveu. 

Fiche technique

Catégories Livres Littérature Romans français et étrangers
ÉditeurEdilys
ReliureBroché
Parution2024

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