Henri de La Rochejaquelein une épopée vendéenne

   Henri de la Rochejaquelein est mort jeune au cours d'une des plus tragiques périodes de l’Histoire de France. Il n’a que 17 ans lors de la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. Amené à devoir choisir son camp, il suit les paysans qui vivent alors sur les terres de sa famille en vendée, et rejoint leur résistance contre la conscription obligatoire et pour le maintien du roi et des prêtres.

   Le jeune homme frêle, balbutiant, devenu malgré lui chef de guerre, révèle alors sa vraie nature dans le feu de l’action. Les « bleus » reconnaissent en lui un capitaine redoutable, meneur d’hommes incomparable, courageux jusqu’à la témérité. Les historiens soulignent le destin exceptionnel d’un officier brillant, devenu « généralissime » des vendéens à 21 ans. Les paysans ont en effet adopté ce guerrier aux airs d’enfant et le reconnaissent comme leur général. « Monsieur Henri » est tué en 1794. Le général républicain Kleber dira de lui : « La Rochejaquelein était d'une valeur brillante et conduisait très bien une action ».

   Henri n'a même pas 20 ans quand le monde s'effondre autour de lui. Le roi Louis XVI vient d'être destitué. Persuadé que l'insurrection contre le nouveau pouvoir n'a aucune chance de réussir, il n'accepte de la rejoindre que par amour pour les paysans qui l'y encouragent. Pour eux, il est prêt à payer l'impôt qui revient à la noblesse, celui du sang. Dès lors, le jeune comte au visage d'enfant se révèle un guerrier redoutable, capable de comprendre le champ de bataille en un coup d'oeil et de frapper avec une témérité folle.

   Pour Dieu, pour le roi et pour défendre ceux qui lui demandent protection, il mène une guerre désespérée, prêchant par l'exemple. Il laisse ces mots qui résonnent dans l'Histoire : « Si j'avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs , vengez-moi ! »