Le totalitarisme sans le goulag

Un essai incisif de Mathieu Bock-Côté.

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POITIQUE MAGAZINE, janvier 2024 : lire l'article en entier

   Mathieu Bock-Côté et Claude Polin ont chacun étudié le totalitarisme, en s’attachant à sa caractéristique la plus importante, et la première dans l’ordre qu’il installe : l’empire qu’il a sur les esprits. Il vise moins la terreur que l’assujettissement total, car le totalitarisme n’est qu’une tentation démiurgique.

[...]

   Le XXIe siècle sera religieux ou sera totalitaire

   Relevons pour finir que Claude Polin prophétisait avec une rare prescience que « le XXIe siècle sera religieux ou sera totalitaire. Il reste évidemment à définir avec précision ce que devrait être cette religiosité ».

   Mathieu Bock-Côté nous en donne la glaçante réponse en mettant justement l’accent sur la mortifère et irrésistible tentation prométhéenne de l’homme : « sur le plan métaphysique, on dira du totalitarisme qu’il est la conséquence de l’ambition démiurgique de la modernité, où l’homme oublie sa finitude et entend créer un paradis sur terre, et même, se créer lui-même ». Bock-Côté ajoute que « la modernité est généralement perçue comme une période de sortie de la religion. On se refuse à prendre au sérieux sa dimension religieuse, qui tient essentiellement dans sa tentation démiurgique ». Evidemment, il faut comprendre que le religieux n’est plus à prendre au sens de relegere qui marquerait la prudence, scrupule la saine hésitation (un recul à l’intérieur de soi), mais bien au sens plein de religare exprimant ce qui relie l’homme, non plus à Dieu mais à lui-même en tant qu’être auto-engendré. Bienvenue dans le meilleur des mondes totalitaires !

L'HOMME NOUVEAU, décembre 2023, Philippe Maxence :

   Avec la bonne santé d’un bûcheron québécois, Mathieu Bock-Côté continue de tailler fort dans la forêt des idées toutes faites et des raccourcis faciles. Il aiguise sa hache pour porter le coup sur le « montage » à l’oeuvre : l’extrême droite serait présente dans les médias, dans les discours et les écrits de certains grands intellectuels, dans la chanson et au cinéma, et camperait même de façon insidieuse dans nos têtes. Bock-Côté va plus loin que la dénonciation de cette utilisation recyclée du danger fasciste. Il explique combien ce discours permanent a créé les conditions d’un nouveau totalitarisme qui, sous prétexte de lutter contre le danger extrémiste, grignote peu à peu, légalement et tranquillement, les libertés.

   Discours polémique ? Derrière la verve du Québécois se dessine une véritable analyse, et pas seule ment une colère de réactionnaire. Par - tant notamment de Zinoviev et de Michel Heller, s’appuyant sur des faits d’actualité, il démontre que ce qu’il nomme « le régime diversitaire » est « la poursuite de l’expérience soviétique par d’autres moyens ». Il n’est pas sûr toutefois que son appel à l’homme ordinaire, tout chesterto - nien qu’il soit, suffise. C’est la transition postdémocratique qu’il faut préparer. 


L'auteur : Mathieu Bock-Côté
Docteur en sociologie, chargé de cours à HEC Montréal, chroniqueur au Journal de Montréal et au Figaro, auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels La dénationalisation tranquille, Fin de cycle, Exercices politiques, Le multiculturalisme comme religion politique - Le nouveau régime.

4ème de couverture

    Le nouvel essai percutant de Mathieu Bock-Côté.

  " Les Occidentaux ont voulu se faire croire après la chute du communisme que l'histoire du totalitarisme était derrière eux, qu'elle ne les concernait plus. Au pire redoutaient-ils l'apparition d'un totalitarisme doux, à visage humain, mais ils ne le croyaient pas vraiment, ne le prenaient pas au sérieux. Et pourtant, le totalitarisme revient. Dans l'incrédulité générale, puisqu'il revient sans goulag, car il n'en a plus besoin. Et il revient sous une forme paradoxale.

    Nos sociétés veulent croire que ce qu'elles appellent "l'extrême-droite' les menace existentiellement, comme si elle sortait des enfers pour les y ramener avec elle.

    Cette catégorie politique fantomatique, in définissable, manipulée et instrumentalisée, sert essentiellement à étiqueter tous ceux qui s'opposent au régime diversitaire. Mais pas seulement : toute personnalité de gauche n'adhérant pas à la doxa ambiante est désormais frappée de cette marque de l'infamie.
La lutte contre la prétendue "extrême-droite' justifie aujourd'hui une suspension progressive des libertés, le retour de mécanismes d'ostracisme et un contrôle social croissant, prétendant éradiquer le mal du cœur de l'homme.

    En d'autres mots, ce n'est pas "l'extrême-droite' qui nous menace, mais la lutte contre "l'extrême-droite' qui nous conduit au totalitarisme. Je sais cette thèse contre-intuitive. Je me donne la mission ici de la démontrer. "

Fiche technique

Catégories Livres Sciences Politiques Actualité/ Etudes / Essais
ÉditeurPresses de la Cité
ReliureBroché
ParutionNovembre 2023
Nombre de pages257
Hauteur21.5
Largeur12.5
Épaisseur2,2 cm
Poids0.248 Kg

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