Un portrait de Surcouf sorti de sa gangue mythique et légendaire, et le personnage n'en sort que mieux compris. Personnage de deux époques : avant 1789, et après 1789. En Occident et dans l'Océan indien. A Paris ou en Bretagne. A Saint-Malo ou dans la Manche.
Au sommaire :
Surcouf est-il un marin de légende ? Plutôt, n'y aurait-il pas une légende Surcouf ? C'est l'avis de Michel Vergé-Franceschi, un des plus grands historiens de la marine qui, pour la première fois, révèle le plus célèbre des corsaires tel qu'en lui-même, débarrassé des mythes, de la légende dorée comme de la légende noire. Ce livre, c'est d'abord une vie extravagante d'aventure et de témérité. Né sous Louis XV, mort sous Charles X, Surcouf traverse la Révolution, le Consulat, l'Empire, sert Napoléon, qui le décore de la Légion d'honneur lors de la première promotion de l'ordre. Des rives de l'océan Indien, où il navigue dès l'âge de vingt ans, à sa phénoménale carrière de corsaire et d'armateur, Surcouf a défié le destin avec un culot et une fougue sans égal.
C'est ensuite un tabou que lève Michel Vergé-Franceschi, celui de l'esclavage. Pour avoir été un navigateur exceptionnel et un combattant sans peur, Surcouf n'en a pas moins été un profiteur de la traite négrière, grâce à laquelle il s'est considérablement enrichi. Voilà pourquoi cette vie révèle à la fois les promesses de l'avènement des Lumières et les ambiguïtés d'un monde qui était en train de mourir quand un autre s'apprêtait à naître.
Catégories | Livres Histoire Biographies / Témoignages |
Éditeur | Passés composés |
Reliure | Broché |
Parution | Janvier 2022 |
Nombre de pages | 250 |
Hauteur | 22 |
Largeur | 14.5 |
Épaisseur | 2.7 |
Poids | 0.458 kg |
Exploits, gloire et fortune. Toutes voiles dehors !
Surcouf, le corsaire malouin qui faisait tinter les épées et jaillir le sang de ses adversaires a passé la rampe de la postérité au rythme trépidant de ses aventures mais aussi en faisant de l'ombre à ses semblables, Jean Bart ou René Duguay-Trouin.
Les biographes, tout au long du XIXe siècle notamment, prendront la plume pour lui déclarer leur flamme. Plus tard, le navigateur intrépide, tout en rebondissements fracassants et bien cadencés, réunira tous les critères de la renommée cinématographique ; vaillance, capture et naufrages spectaculaires. C'est ainsi que sur grand écran surgit, entre autres, l'image du "tigre de sept mers " ou bien du " roi des corsaires ".
Une mémoire affective très puissante se développe tandis qu'une jolie légende auréole Surcouf. Or, voilà que dans son nouvel ouvrage, Surcouf. La fin du monde corsaire, Michel Vergé-Franceschi, professeur émérite des universités, spécialiste de l'histoire de la marine française des XVIIe et XVIIIe siècles, président de la Société française d'histoire maritime jusqu'en 2005, infléchit la ligne. Sans doute parce qu'il a suivi le Malouin pas à pas, avec pour seul cahier des charges l'exigence de rigueur scientifique, la volonté de pousser toujours plus loin, " au cœur de la réalité ".