Marie-Jeanne la Vendéenne 1792 - Tome 1

   Marie-Jeanne la Vendéenne est une saga en trois tomes, remarquablement documentée du point de vue historique. Après nous avoir fait partager la vie simple et heureuse des paysans d’avant la Guerre de Vendée, elle va nous entraîner, à leurs côtés, dans cette effroyable tragédie. Difficile d’oublier ce puissant roman qui ne peut laisser indemne.

   PLAISIR DE LIRE, N° 200, septembre 2022  **** :

   En une longue et belle trilogie, véritable récit du terroir, émaillé de vocabulaire tiré du patois vendéen (Un petit lexique est à la fin de chaque volume), l'auteur nous livre un récit romancé de la vie quotidienne des paysans vendéens pendant les trois années que dura le soulèvement de cette région. Découvrez la touchante histoire de Pierre et Marie-Jeanne, deux jeunes paysans du bocage vendéen qui se sont "promis" au début de cette période troublée, de leurs familles et de leurs amis.

  Le premier volume 1792 décrit l'humble vie paysanne dans les campagnes vendéennes au fil des jours et des saisons en cette fin mouvementée du règne de Louis XVI alors que les échos des agitations parisiennes parviennent au plus profond des campagnes. Le roi est exécuté, les prêtres sont menacés, l'inquiétude monte dans cette province de l'ouest de la France.

   Ce beau récit historique nous aide à mieux comprendre l'étendue des sacrifices consentis par tout un peuple de paysans pour défendre ce qu'ils avaient de plus sacré, leur Foi.

   Pour qui ce livre ? Pour tout bon lecteur à partir de 16 ans.  Les trois volumes sont très bien écrits, le style est agréable et vivant, riche de belles descriptions.

   Dans le Haut-Bocage vendéen, deux frères, Pierre et Jean, s’affairent aux travaux des champs. À l’occasion d’une noce, Pierre tombe amoureux de Marie-Jeanne, la cadette d’une famille de dix enfants. Les foires des Herbiers vont leur permettre de se retrouver et de vivre pleinement ces rares moments.

   Rythmée par les travaux saisonniers, la vie s’écoule paisiblement mais leur bonheur est obscurci par les nouvelles colportées par les marchands ambulants et les vieux chemineaux : après s’être attaquée à la noblesse, la Révolution de Paris s’en prend maintenant au clergé qui doit prêter serment à la Constitution ou bien partir en exil. Ceux qui refusent doivent se cacher pour ne pas être dénoncés.

   Les églises ferment, les cloches se taisent. Ne pouvant plus respecter les rituels séculaires, on naît, on se marie, on meurt en silence. Les espoirs, que les paysans avaient attendus des réformes promises, sont déçus.