Critique du nationalisme

Plaidoyer pour l'enracinement et l'identité

Préface de Alain de Benoist.

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   PRESENT, décembre 2021, Philippe Vilgier :  Qu'en-est-il du nationalisme ? A suivre les déclarations des autorités religieuses et politiques, il n’a pas bonne presse ! En 2019 encore, nous avons eu droit à sa condamnation par le pape François lors de la Journée mondiale de la paix et par le président Macron. Etonnant phénomène que l’on doit sans doute aux bureaux qui rédigent les discours de ces hautes personnalités. Mais, dans ce cas, il convient de condamner, pour ce qui concerne la France, Charles Péguy et le général De Gaulle – ce que ne souhaitent certainement ni le Vatican ni l’Elysée –, deux noms étudiés au chapitre « nationalisme » de tous les manuels d’histoire des idées politiques (niveau master 1 de droit public ou de science politique).

   Avec Critique du nationalisme d’Arnaud Guyot-Jeannin, nous quittons avec bonheur le domaine de la polémique, de l’ignorance ou de la mauvaise foi. Dans ce petit livre particulièrement dense et synthétique, il n’y a pas condamnation mais analyse et réflexion. L’auteur part d’un constat. Selon lui, le nationalisme gagne du terrain depuis une décennie environ, notamment à travers l’essor du souverainisme : « Il progresse à mesure que le capitalisme marchand s’étend sur toute la surface du globe. Ainsi, l’extension du nationalisme va de pair avec l’avancée de la mondialisation libérale tout en s’y opposant. » Au nom de la tradition Finalement, si Guyot-Jeannin s’en prend au nationalisme, c’est qu’il s’agit d’une idéologie moderne ; il le fait au nom de la tradition. Venant de sa part, cela ne surprend guère. Son livre précédent, L’Avant-garde de la tradition dans la culture (paru chez Pierre-Guillaume de Roux, cf. Présent du 21 janvier 2017), réunissait des portraits d’écrivains et de penseurs – de Chesterton à Simone Weil en passant par Bernanos ou Gustave Thi- bon – réticents ou critiques face à la modernité. Ses arguments, il n’a pas de mal à les puiser dans l’histoire : « Le nationalisme est intrinsèquement lié aux conséquences funestes de la chute de l’unité œcuménique européenne médiévale. » Insensiblement, à la légitimité sacrale du pouvoir succède la légitimité nationale. Le processus va aller s’accélérant avec la Renaissance et bien sûr la Révolution « où la bourgeoisie récupère jusqu’à son paroxysme l’exaltation nationale » car « le libéralisme est à la source du développement national » avec son corollaire, une politique centralisatrice et uniformisatrice, conséquence du développement du capitalisme industriel. Le sous-titre de l’essai d’Arnaud Guyot Jeannin est éloquent ; il se veut un « Plaidoyer pour l’enracinement et l’identité » ; c’est pourquoi il conteste l’Etat-nation centralisé. Et de conclure : « Le nationalisme défend trop étroitement son peuple. Or, il est plus juste de défendre tous les peuples contre les idéologies qui tentent de les éradiquer. » A l’appui de son argumentation, il convoque un nombre impressionnant d’auteurs dont beaucoup ne doivent être guère familiers aux lecteurs (avec des citations heureusement référencées, ce dont il faut le féliciter). Notre surprise vient du fait que les deux maîtres du nationalisme français, Barrès et Maurras, sont à peine mentionnés ; il ne nous semble pourtant pas que la question des racines d’un peuple (en l’occurrence du peuple français) leur soit étrangère. Et puis parler d’identité alors que la présence de l’islam ne cesse de s’imposer sur nos vieilles nations européennes, cela ne mérite-t-il pas d’être pris en considération ? En tout cas, un débat sur ces questions ne peut qu’être fécond.

   ZOOM DE TV LIBERTE, entretien de l'auteur avec Martial Bild, 23 novembre 2021.

   RADIO COURTOISIE, libre journal de Bouclay, 8 novembre 2021 

   BEIZH INFO, 2 novembre : lire l'article en entier

   « Le nationalisme conduit à l’éradication des enracinements ethnopopulaires et des identités collectives »


L'auteur : Arnaud Guyot-Jeannin
Journaliste et écrivain. Il a publié récemment Les visages du cinéma : 35 portraits non-conformistes (Xénia, 2012) et L’Avant-garde de la tradition dans la culture (Pierre-Guillaume de Roux, 2016).

4ème de couverture

   Le nationalisme est une idéologie moderne. À l’échelle de l’histoire, il représente un phénomène récent qui trouve son paroxysme dans l’exaltation nationale au moment de la Révolution française. Bien qu’amorcé par la monarchie capétienne, le processus de centralisation s’est effectué au détriment de l’identité des peuples de France.

   Historiquement, le nationalisme est d’abord une idéologie de gauche qui s’est progressivement déplacée vers la droite. Mais elle a été le plus souvent réactive, si bien qu’aujourd’hui la gauche et la droite s’en réclament. La patrie traditionnelle (la terre des pères) qu’il ne faut pas confondre avec la patrie moderne (jacobine et contractuelle) renvoie parfaitement aux Deux patries décrites par Jean de Viguerie. D’un côté la patrie traditionnelle et enracinée, de l’autre la patrie moderne et révolutionnaire.

   Au moment où la mondialisation libérale s’étend un peu partout sur la surface du globe, le nationalisme (sous des variantes différentes) revient en force. S’il peut opérer des critiques pertinentes à l’égard de la première, ses réponses ne permettent pas de la pousser dans ses derniers retranchements et proposer une alternative à l’hypermodernité narcissique et hétérophobe qui caractérise également le nationalisme.

   C’est au nom d’une conception traditionaliste et enracinée que l’auteur de cet essai s’emploie à critiquer le nationalisme comme individualisme reporté au niveau de la nation. Face au « Right or wrong, my country » (Qu’il ait raison ou tort, c’est mon pays), Arnaud Guyot-Jeannin rappelle la parole prophétique de José Antonio Primo de Rivera : « Le nationalisme, c’est l’égoïsme des peuples ».

Fiche technique

Catégories Livres Sciences Politiques Actualité/ Etudes / Essais
ÉditeurVia Romana
ReliureBroché, couverture souple avec rabats
Parution2021
Nombre de pages98
Hauteur16
Largeur10
Épaisseur0.5
Poids0.301 kg

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