Les Jeux de l'Enfer et du Ciel

   Avec un art consommé, l'auteur moque les travers de chacun, entrant dans leur psychologie intime, avant d'amener tout ce monde devant le saint curé, dont la nuit est agitée par des rugissements infernaux...

   Demain, la pêche sera bonne, en conclut le saint homme. Le travail de la grâce, obstination ou conversion selon le degré d'orgueil de chacun, tel est le fil conducteur de ce roman-feuilleton apologétique plein de rebondissements inattendus, rédigé comme le script d'un film par un maître de l'art dramatique.

   Le 14 juillet 184... vingt personnes se rendent en diligence de Lyon à Ars-en-Dombes, attirées par la renommée d'un saint curé. L'un d'entre eux, agnostique, dresse le portrait de ses compagnons de route, en se demandant ce qui a bien pu motiver leur voyage...

   Les motifs varient beaucoup, entre les personnes venues demander un miracle, et les indifférents ; entre la bonne vieille récitant son chapelet et la sotte mondaine rêvant de caser sa fille. Il y a même un franc-maçon chargé de prouver que tout ce qu'on entend sur les miracles du curé d'Ars ne sont que supercherie. 

   A la fois vaste fresque psychologique et scénario plein de rebondissements inattendus -rédigé par un maître de l'art dramatique- ce roman puise largement dans des faits historiques de la vie de saint Jean-Marie Vianney.