Campagne

Roman

Un bien beau roman, féroce, servi par une écriture poétique, qui devrait tenir une belle place dans la rentrée littéraire. 

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   L'HOMME NOUVEAU, Matthieu Bonnier, novembre 2021 :

    [...] Avec Campagne, Matthieu Falcone change d’éditeur et est accueilli chez Albin Michel où il participe à la rentrée littéraire. Le narrateur, ou l’observateur, décrit les transformations récentes des populations rurales, en se concentrant sur un village. Le sien. Il raconte simplement les choses telles qu’elles sont et l’enchaînement des événements qui conduiront au drame. Même s’il y a des scènes drôles, c’est la gravité qui s’impose ici, une gravité servie par le style de Matthieu Falcone, un style qui s’installe, alternant le langage populaire et le langage soutenu. Cette façon de raconter ou de dépeindre fait de Campagne un roman complémentaire d’Un bon samaritain : Falcone donne à lire, avec la force du roman, l’état où en sont ces deux mondes à la fois séparés et reliés. La preuve par ces minutes où le narrateur est aux prises, lors de « la fête », moment essentiel du roman, avec deux militantes lesbiennes de l’intersectionnalité tenant un stand et tentant d’expliquer ce dont il s’agit. Elles viennent de la ville et importent des préoccupations qui paraissent ubuesques dans ce petit village de campagne, dont le maire respecte cependant tous les critères de la bien-pensance. L’intersectionnalité ? Le fait d’être « victime » de plusieurs oppressions simultanément, par exemple le fait d’être femme, lesbienne et noire. Et sur le plan militant : le fait de réunir ces « opprimés » dans un mouvement social commun. Ce phénomène donne lieu à un moment hilarant dans Campagne mais, ne nous trompons pas et insistons, Matthieu Falcone a mis la satire d’Un bon samaritain en sourdine. La gravité de Campagne est une nécessité, elle est induite par l’objet même du roman : donner à vivre une grosse semaine de la vie d’un village et la montée en puissance du drame.

   Une chose frappe immédiatement dans l’ouvrage : les paysans d’autrefois sont quasiment absents. Le village est peuplé de jeunes citadins, certains d’avoir raison sur tout et qui vont organiser une « fête des solidarités » conduisant à la tragédie. Un bien beau roman, féroce, servi par une écriture poétique, qui devrait tenir une belle place dans la rentrée littéraire. Un livre à lire.


L'auteur : Matthieu Falcone
Né en 1982, vit en Provence, dans un village près de Manosque. Un bon Samaritain est son premier roman.

4ème de couverture

   « Quoi que l’on fasse, de quelque partie que l’on vienne, le village se cache, ne se montre pas de loin. C’est un village tout plié sur lui-même, en boule la tête dans le cul, comme un chat endormi. Au milieu coule une rivière. C’est-à-dire qu’elle était au milieu, avant qu’il soit désaxé, le village, étendu vers le sud pour les nouvelles constructions. Ici, au village, on en trouve comme cela, qui disent à présent qu’il faut sauver la Terre. Sauver la Terre, je veux bien moi, mais qui nous sauvera, nous ? »

   De jeunes citadins, pétris de certitudes, se sont installés dans un village de la France profonde afin d’y organiser une « grande fête participative ». Entre eux et les paysans, le choc est inévitable, le drame annoncé.

 Roman féroce et plein d’humanité sur le nouveau monde rural que s’approprient les urbains, modifiant ses règles et bouleversant ses coutumes ancestrales, Campagne est une réflexion profonde sur le désarroi des hommes et la puissance de la nature. On retrouve le style grinçant et la langue de Matthieu Falcone, l’auteur d’Un bon Samaritain.

Fiche technique

Catégories Livres Littérature Romans français et étrangers
ÉditeurAlbin Michel
ReliureBroché
ParutionAoût 2021
Nombre de pages304
Hauteur21.5
Largeur14
Épaisseur2.8
Poids0.380 kg

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