Michel De Jaeghere est journaliste. Chargé de suivre l'information religieuse, il est envoyé à l'automne 1996 à Rome pour y "couvrir" la mort de Jean-Paul II, qu'on annonce imminente, et le conclave où sera désigné son successeur. ...
PRESENT DU 20 OCTOBRE 2018 - Anne Le Pape :
Flâner dans Rome avec Michel De Jaeghere : Une lecture passionnante, Un guide intelligent.
Donner l’impression qu’il s’agit d’un cours de catéchisme ou de morale serait dénaturer l’ouvrage, lequel se lit avec délectation. Si le lecteur découvre ou redécouvre des vérités sur l’Eglise, elles s’insèrent tout naturellement dans un récit enlevé et, malgré le sous-titre de l’ouvrage (« journal sans moi »), truffé de souvenirs ou d’impressions personnelles. L’évocation de la pauvreté de la nouvelle liturgie, se révélant plus que nulle part ailleurs lors d’une messe sur le grand autel de Saint-Pierre, se mêle aux allusions au cinéma italien des années 70 ou à celle du chambardement du catéchisme à la même époque, changé en « tours de table » (le lecteur contemporain de l’auteur se voit ainsi vengé de tout ce qu’il a subi lui aussi). La défense de Maurras, souvent incompris, la personnalité de Montherlant, marqué par la lecture, alors qu’il était tout jeune, de Quo Vadis, la profonde conviction " que la foi catholique peut aussi se lover dans les merveilles de la culture profane "… on ne s’ennuie pas une seconde. Cependant, même aussi amoureux de Rome que l’auteur, on peut, si l’on est de cette " race de naufrageurs et de pilleurs d’épaves " dénoncée par Maurras à propos de Chateaubriand, réagir au passage sur les "Barbares " en songeant à part soi qu’une partie de notre héritage vient aussi d’eux, moins connue certes, mais à laquelle on peut rester attaché.
L’ouvrage peut être avec profit glissé dans la valise lors d’un prochain séjour dans la Ville éternelle. Michel De Jaeghere entraîne son lecteur avec lui dans de nombreuses visites commentées intelligemment. Le Saint Paul du Caravage à Santa Maria del Popolo, le merveilleux " studiolo " de la Villa Medicis dont les plafonds peints ont été mis au jour récemment, les caves du Vatican ou les catacombes de saint Calixte s’offrent ainsi de nouveau à nous. Le jeune journaliste qu’était alors l’auteur ne suivra finalement pas à Rome le déroulement d’un conclave, car le pape se rétablit, mais il a beaucoup appris sur notre sainte mère l’Eglise et sa solidité, malgré les défauts des humains qui la composent. Lors de ce séjour, il a bien sûr emmagasiné des notes sur les " papabiles ". Le cardinal Martini est alors l’un d’eux, tête de file du courant progressiste. Malade, il fera savoir plus tard qu’il n’accepterait en aucun cas la tiare. Il meurt en 2012. " Le pape François met en œuvre son programme ", note Jaeghere en forme de conclusion.
LE FIGARO MAGAZINE - 21/09/2018
Art, histoire, littérature et actualité s'entremêlent dans un tourbillon où le lecteur est irrésistiblement emporté par une remarquable écriture classique et une érudition vertigineuse.
L'HOMME NOUVEAU - 29/09/2018
Notre auteur se déplace dans la Rome antique et chrétienne allant de rendez-vous en visites, remplissant son Journal de choses vues, de réflexions et de confidences. Ce qui frappe d'emblée, c'est la vaste culture qui est la sienne, non comme un vernis ou comme le fruit d'une note de synthèse, mais comme la profonde assimilation de notre héritage dans toute sa richesse.
AU SOMMAIRE :
Le bonheur était son métier
Michel De Jaeghere est journaliste. Chargé de suivre l'information religieuse, il est envoyé à l'automne 1996 à Rome pour y "couvrir" la mort de Jean-Paul II, qu'on annonce imminente, et le conclave où sera désigné son successeur.
Les rumeurs sont contradictoires, les papabile poussent leurs pions, mais Jean-Paul II ne meurt pas ! Désoeuvré, l'envoyé spécial explore le Vatican, les ruines de la Rome antique, les musées, multiplie les rencontres avec vaticanistes, prélats, cardinaux.
Il note ce qu'il voit, commente ce qu'il visite, rapporte ce qu'on lui raconte. Son journal de voyage prend dès lors les allures d'un savoureux portrait de la Ville où les Monsignori complotent à l'ombre des souvenirs prestigieux de la Rome des Papes, étroitement mêlés avec ceux de la Ville des Césars. L'histoire de l'art y fait sa place à l'archéologie, le récit historique s'entrecroise avec les souvenirs littéraires, le reportage avec la méditation sur l'histoire, dans l'esprit des Promenades dans Rome de Stendhal.
Catégories | Livres Histoire Histoire du monde Récits - Chroniques Antiquité |
Éditeur | Belles Lettres |
Reliure | Broché, couverture souple avec rabats |
Parution | Septembre 2018 |
Nombre de pages | 400 |
Hauteur | 19 |
Largeur | 12.5 |
Épaisseur | 2.8 |
ISBN | 9782251448459 |
Michel De Jaeghere signe ici une promenade esthétique, historique et méditative au bord du Tibre.