Le pacte des diables

Histoire de l'alliance entre Staline et Hitler 1939-1941

Traduction de Aude de Saint-Loup et Pierre-Emmanuel Dauzat.

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   PRESENT, Sigisbert Clément, octobre 2020 :

      En ce qui concerne l’étude de notre histoire contemporaine, deux éléments sont têtus et ramènent souvent à la réalité : les archives et les Anglais. Ou plus exactement les archives inédites dépouillées par des Anglais bien souvent moins idéologues ou manichéens que les historiens français.

   Dans son passionnant ouvrage traduit par les éditions Buchet-Chastel, Roger Moorhouse analyse parfaitement le pacte germano-soviétique. Il commence par ôter cette image d’Epinal du mur de la pensée. Oui, le pacte était voulu et appliqué par Hitler et Staline. Non, ceci n’était pas une manœuvre rusée de Staline pour contenir l’ogre nazi. Méthodiquement et factuellement, l’auteur détaille les partenariats industriels et économiques, les discussions sur les volumes d’échanges, les réunions à Moscou et Berlin. Les chicaneries sur les états des trocs de matériaux et matières premières. Il revient sur les échanges officiels consignés mais aussi les apartés de fins de négociations. Tout concorde, la collaboration était effective. Contre nature, certes, pour une part importante des officiels, de Molotov à Rosenberg, furieux de devoir contrevenir à leurs idéaux au nom de la realpolitik. Mais ils furent rapidement mis au pas pour enclencher la propagande et les actions communes.

   Dans la presse comme dans les territoires, le pacte trouva des applications concrètes. L’auteur en tire au demeurant la conclusion que, s’il était effectif, ce pacte n’a eu que peu de conséquences sur la victoire allemande en France par exemple. L’essence soviétique n’a pas suffi à expliquer la victoire allemande sur le front de l’Ouest. En revanche, la coopération a tourné à plein régime pour martyriser les peuples baltes, polonais, roumains et finlandais. En faire un laboratoire sanglant de la lutte des classes et de l’épuration raciale. Anecdote ahurissante de ces deux convois de déportés allemands communistes et russes dont les prisonniers se fourvoyaient sur la direction que prenaient leurs convois respectifs, les menant à leur perte et non à leur salut. On apprend en lisant l’épisode sur l’invasion balte que le cocktail Molotov a été ainsi nommé par les Finlandais pour ironiser sur le propos de Molotov commentant l’invasion soviétique. Ce dernier évoquait les bombardiers russes qui déversaient, à ses dires, des colis de vivres sur la Finlande !

   Un ouvrage très riche en anecdotes, très insistant sur l’aveuglement de Staline sur la réalité du bellicisme allemand à son encontre, sauf peut-être au moment de l’envol de Hess vers l’Angleterre, qui éveilla sa paranoïa anti-anglaise jusqu’à lui faire penser que l’Angleterre voulait s’allier avec Hitler. Le fondement du pacte était en réalité une détestation commune des deux dictatures pour le capitalisme, vainqueur final de cette lutte des géants. Un voyage en absurdie.

   MEDIA PRESSE INFO - octobre 2020 : lire l'article en entier

   Les écrits d’après-guerre sur le pacte germano-soviétique ont généralement répété les justifications données par le Kremlin au lendemain du conflit, à savoir que Staline cherchait simplement à gagner du temps. Toutefois, cette interprétation, que continuent à colporter des apologistes du communisme, ne cadre pas avec les faits, comme le démontrent les archives qui ont servi à rédiger ce livre.

Au sommaire :

  • Note de l'auteur - Chronologie - Remerciements - introduction - Prologue, rencontre sur la frontière de la paix
  • Philtre international
  • Liés par le sang
  • Partage des dépouilles
  • Contorsions
  • Une cour rude et incertaine
  • Hitler la machine de guerre
  • Le camarade "cul de pierre" dans l'antre de la bête fasciste
  • Chevaucher le tigre nazi
  • Pas d'honneur chez les voleurs
  • Epilogue : la vie après la mort
  • Appendice - Bibliographie - Notes - Index

Un cahier de 16 pages de documents et photos en noir et blanc, hors-texte.


L'auteur : Roger Moorhouse
Historien britannique spécialiste de l'histoire récente de l'Allemagne et de l'Europe de l'Est. Il est notamment l'auteur, avec Norman Davies, de Microcosme : portrait d'une ville d'Europe centrale.

4ème de couverture

   Le 23 août 1939, la signature du pacte germano-soviétique à Moscou stupéfia le monde.

   Sous les auspices, Staline et Hitler -les deux dictateurs les plus infâmes du XX° siècle, dont l'affrontement ultérieur allait être le choc déterminant de la guerre en Europe, unirent leurs efforts pendant vingt-deux mois, soit près du tiers de la durée totale du conflit.

   C'est l'histoire de cette entente, trop souvent négligée dans les analyses de la Seconde Guerre mondiale, que Roger Moorhouse raconte ici pour la première fois.

   Depuis les négociations tumultueuses à Moscou jusqu'aux conséquences dramatiques de ce "pacte des diables" en passant par les motivations inavouées des uns des autres, ce récit détaillé jette un  un éclairage nouveau sur le plus grand conflit de tous les temps.

   Ces quelques deux cent quatre-vingts mots ont fait des millions de morts en Europe de l'Est et ont définitivement change la face du monde. Comment cet impossible a-t-il pu se produire.

Fiche technique

Catégories Livres Histoire Deuxième Guerre Mondiale Russie
ÉditeurBuchet-Chastel
ReliureBroché
ParutionSeptembre 2020
Nombre de pages512
Hauteur20.5
Largeur14
Épaisseur3.4
Poids0.514 kg

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