Plusieurs fois, les Blancs auraient pu l'emporter. À lire Dominique Venner, tout devient limpide. Et là encore, les inattendus de l'histoire nous prennent à la gorge. Certes, le régime communiste né entre 1917 et 1921 n'existe plus, englouti par son propre échec.
Mais on ne peut rien comprendre à la Russie d'aujourd'hui si l'on ne sait pas d'où elle a procédé.
C'est là, entre 1917 et 1921, que tout a commencé.
C'est là qu'est née l'histoire du XXe siècle : le bolchevisme, le fascisme et le reste. On assiste d'abord à l'incroyable disparition d'un monde que l'on croyait éternel, celui de la Russie tsariste. Puis, sur ses décombres, à la suite d'impossibles imprévus, on voit surgir un monde nouveau, fou et terrifiant, celui de Lénine, de Trotski et des bolcheviques. Tout aurait pu se passer autrement. C'est l'une des leçons implicites de ce magistral tableau du plus grand drame historique de l'époque contemporaine.
Dominique Venner fait commencer cette histoire à ses origines : la Première Guerre mondiale.
Puis, après les improbables révolutions de Février et Octobre 1917, il retrace ce que fut la plus délirante et sanglante des guerres civiles.
Pendant trente mois, jusqu'en 1921, elle opposa les Blancs et les Rouges du Caucase à la Sibérie, dans le pays le plus grand de la Terre, sillonné par les trains blindés, les sinistres commissaires bolcheviques et les cosaques ivres de sang.