Gare Saint-Charles

Souvenirs 1949 - 1957

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Le Figaro littéraire, jeudi 18 juin 2009

Un marginal de bonne famille

[...] En 1948, il fait la connaissance de Ferdinand Bac, un « intime » du Second Empire qui ne cesse de le fasciner lui-même.

En publiant cinquante ans après Un prince 1900, Ghislain de Diesbach prouvera son attachement indéfectible à cette figure décisive pour sa carrière d'historiographe. Découvrant Marseille en 1949, il se sent si dépaysé qu'il commence un journal intime témoignant de son peu d'intérêt pour le folklore provençal. Il est inscrit à la faculté de droit d'Aix et trouve I'inspiration d'un roman futur, Un joli train de vie que récompensera le prix Cazes en 1962.

Il s'y fait aussi beaucoup d'amis dont certains fort pittoresques, comme les frères Brunon qui collectionnent les soldats de plomb ou le très anglophile Jean-Éric Dosne. Mais son second volume de souvenirs, Gare Saint-Charles, nous précise également : « Aucun vieillard jouissant d'un nom, d'une certaine fortune ou d'une réputation n'était à l'abri de mes inquisitions et ne pouvait se vanter de mourir sans m'avoir vu. »

ll mène, dit-il, « une vie mondaine effrénée », lorsqu'il ne sillonne pas la région sur sa moto. À Manosque, il rencontre Jean Giono dont il trouve la tenue négligée et I'accent assez vulgaire. Au milieu des années cinquante s'amorce son « apogée marseillaise » aux côtés de ses amis de Bévotte qu'il qualifie de « famille élective ». Il dévore à cette époque le Journal de Denton Welch, un jeune auteur anglais choyé par Édith Sittwe et trop tôt disparu mais dont I'influence s'exercera sur l'œuvre de William Burroughs. « Son journal me rappelait ces talismans qui, dans les contes, permettent à leurs possesseurs de se transporter en un clin d'œil à mille lieues de Ià. » Il ira se prosterner sur sa tombe dans le Kent, remerciant Welch de lui avoir appris « une certaine façon d'observer Ia vie, non dans ce qu'elle a de glorieux mais de simple et de quotidien ». Il se sent néanmoins plus proche d'un Boswell qu'il juge « enthousiaste et présomptueux. »

Il fera aussi à cette époque la rencontre d'une figure déjà fameuse du monde des lettres, dont il se sait le cousin germain : Marguerite Yourcenar. [...]

François Rivière

Valeurs actuelles, 9 juillet 2009

Découvrir un nouveau Diesbach, c'est toujours un bonheur, que l'on attend avec une certaine jubilation tant il est vrai que l'auteur est drôle, cultivé, caustique, surtout quand il livre une vie, la sienne, exercice périlleux s'il en est, avec le risque de tomber dans un panégyrique du plus mauvais goût.Nous l'avions laissé à 18 ans et sa vocation d'historien avec son premier ? et remarquable ? recueil de souvenirs (Une éducation manquée,Via Romana), nous le retrouvons pour la suite à Marseille en 1949, toujours aussi détaché de tout ? surtout des études et de lui-même ?, sauf de sa soif de rencontres et, dira un de ses amis, de « son goût des grandeurs et de [son] intransigeance en matière mondaine ». Sous une plume toujours légère et acérée, Marseille et ses entrailles sont des personnages à part entière, prodigieux. Diesbach nous en fait sentir la chaleur, la crasse, au milieu de figures à la Raimu, [...] On ne s'en lasse pas. La seule ambition de notre auteur était de se faire « éventuellement un nom dans les lettres en laissant à la postérité un volume de souvenirs ». Le contrat est amplement rempli.


L'auteur : Ghislain de Diesbach
Historien renommé, biographe et essayiste, Grand Prix de la biographie de l'Académie française pour son Proust en 1992, Ghislain de Diesbach est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages parmi lesquels un Petit dictionnaire des idées mal reçues, et deux livres de souvenirs, Une éducation manquée et Gare Saint-Charles parus chez Via Romana.

4ème de couverture

« Lorsqu'à dix-sept ans, je découvris Marseille au sortir de la gare Saint-Charles, j'en éprouvai un éblouissement comparable à celui de Renan au pied de l'Acropole et longtemps je devais regarder Marseille comme une seconde Athènes »...

Ghislain de Diesbach confie ses souvenirs de la vie phocéenne, de celle aussi de Nîmes et d'Aix au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Nourri par l'anecdote et l'ironie, son témoignage captive par le regard qu'il porte sur un Midi disparu.

Hommes d'affaires, notables et gens de lettres y côtoient des figures de la vie provençale qui toujours sortent de l'ordinaire. Le charme des paysages, les conversations, les confidences, les portraits, les bons mots, la vie estudiantine et mondaine, voici les bonheurs d'un jeune homme des années 50 au bord de la Méditerranée, jusqu'au Maroc au temps du Protectorat.

Fiche technique

Catégories Livres Littérature Divers
ÉditeurVia Romana
Parution2009
Nombre de pages ou Durée230
Hauteur24
Largeur16

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