Saint Alphonse de Liguori 1696-1787

   Au sommaire :

• Préface
• Apôtre et fondateur 1696-1749
• Enfance et adolescence - L'avocat - L'aspirant au sacerdoce - Le feu sacré - Mgr Falcoia, Les Rédemptoris - Suprême appel - Inauguration de l'institut - La "villa es esclaves " Ciorani - La grande mission - Nocera Pagani - Iliceto et Caposele - Les exploits du régalisme - Règles et constitutions - Approbation du Saint-Siège - Les "Gloires de Marie " - Travaux et luttes - Le décret de 1752 - La "théologie morale" - Nouvelle expansion - Moisson d'âmes - Encore le régalisme - Oeuvres spirituelles - Le recteur majeur - Vie intime .
• L'évêque de Sainte-Agathe 1762-1787
• A Rome - Les débuts du pasteur - premières réformes - Visite pastorale - Alphonse et son clergé - Alphonse et sa famille religieuse - Le défenseur de l'Eglise et du pape - Le nouveau Job - Le bons pasteur - La lutte pour la vie - Démission - Reclus et apôtre - Le procès Sarnelli - Le "règlement" - procès en cours de Rome et condamnation - La main de Dieu - Le purgatoire extérieur - Les derniers jours.
• Epilogue - Glorification d'Alphonse 1787-1887
• La béatificaation - La canonisation - Le doctorat.

   Le XVII° siècle a donné des saints illustres à l'Eglise : François de Sales, Jean Berchmans, Robert Bellarmin, Vincent de Paul, Marguerite-Marie... Le XVII° siècle paraît plus pauvre en saints illustres, tel Louis-Marie Grignon de Montfort. On est tenté de penser que ce siècle, dit des Lumières en raison de sa sape de la civilisation chrétienne et traditionnelle, a limité la diffusion de la grâce dans la vieille Europe - excepté la grâce du martyre puisqu'il a persécuté, dès 1789, les chrétiens.

   Mais voici une figure qui corrige cette idée : Alphonse, de la famille noble de Liguori. Une enfance dévote à Marie, un métier d'avocat exercé avec succès, ainsi commence la vie d'Alphonse. Mais brusquement il fait ses adieux au barreau et s'adonne à la prière, aux macérations et au soin des malades. Alphonse se prépare au sacerdoce. Ordonné prêtre en 1726, il se dépense auprès des infirmes lors d'une épidémie à Naples.

   Il pose les fondements d'une congrégation dévouée à l'apostolat auprès des paysans : ce sera l'institut du Très-Saint-Rédempteur - les rédemptoristes. Il entraîne ces religieux sur la voie de l'amour de Dieu. Car Alphonse de Liguori ne fait pas partie de ces parfaits chrétiens dont la sainteté reste dans l'ombre : la sienne nous éblouit, indéniable, déferlante comme une vague qui emporte tout autour d'elle. On découpe des morceaux de ses vêtements à son passage dans les rues.

   En 1762, il est contraint d'accepter l'évêché de Sainte-Agathe-des-Goths, en Campanie. Mgr de Liguori y multiplie les missions populaires. Puis s'accumulent les souffrances physiques et les croix de toutes sortes ; le croira-t-on ? Il est expulsé de la congrégation qu'il a fondée. Ce qui ne l'empêche pas de poursuivre la rédaction d'ouvrages de théologie ou de vie spirituelle, qui aujourd'hui se trouvent dans tant de bibliothèques de foyers chrétiens.