"Laissons à l'histoire le soin de juger Mohammed Réza Pahlavi en tant que gouvernant", a déclaré le président Sadate lors des obsèques de son ami en Egypte. Le dernier Shah d'Iran est en effet un des monarques les plus controversés du XX° siècle.
"Laissons à l'histoire le soin de juger Mohammed Réza Pahlavi en tant que gouvernant", a déclaré le président Sadate lors des obsèques de son ami, en Egypte. Le dernier shah d'Iran est en effet un des monarques les plus controversés du XX° siècle.
Défendu âprement par les uns, qualifié de dictateur par les autres, cet homme réservé qui a succédé à son père en pleine Seconde Guerre mondiale a modernisé à marche forcée son pays, s'aliénant les tenants de la tradition et les puissances étrangères jusqu'à ce que la révolution islamique de 1979 provoque sa chute et le contraigne à l'exil.
Fors de leur connaissance des événements et des acteurs, Yves Bomati et Houchang Nahavandi livrent le portrait lumineux et dépassionné de cet empereur au destin hors du commun.
Catégories | Livres Histoire Biographies / Témoignages Islam |
Éditeur | Perrin |
Collection | Tempus |
Reliure | Broché |
Parution | Janvier 2019 |
Nombre de pages | 832 |
Hauteur | 18 |
Largeur | 11.5 |
Épaisseur | 3.5 |
Poids | 0.578 Kg |
Ecrit dans un style très clair, brosse des portraits passionnants et ne cède jamais à l’hagiographie. Les auteurs ne sont pas des défenseurs acharnés du Shah. Ils pointent ses défauts, ses manques, sa vanité, son aveuglement qui se révèlera dramatique. Cela leur permet de bien expliquer les ressorts de la catastrophe de 1979.
A ce propos, on retiendra le rôle néfaste de l’administration Carter dans ce terrible processus. En abandonnant le Shah, ce président a ouvert la voie à la prise du pouvoir des mollahs. Cela, on le sait. Mais l’abandon et surtout l’acharnement mis à chasser Réza Pahlavi du pouvoir, puis à le poursuivre y compris dans l’exil et la maladie sont pathétiques. Carter n’en sort pas grandi, pas plus que Giscard et la clique des intellectuels français qui chantaient les louanges de Khomeiny (leurs héritiers applaudiront quarante ans plus tard les révolutions arabes aux lendemains qui chantent…).
Il faut en fait se méfier : quand on chasse les rois, on ne sait jamais qui les remplace…