Le Retour de Don Quichotte

Voilà les thèmes de ce livre, dont ceux qui diront qu'ils sont dépassés ou mal venus doivent admettre que, pour eux, l'idée même du bonheur ou de la simplicité est dépassée et mal venue.

G.K. Chesterton (1874-1936) est l'auteur d'une centaine de livres qui touchent à la plupart des genres littéraires.

Pour lui, et c'est un credo, l'humanité a besoin de merveilleux, de folie, de tempêtes.

Il faut être déraisonnable pour comprendre le monde et saisir les questions les plus fondamentales de l'existence.

Le retour de Don Quichotte ou comment un archéologue ingénu prétend résoudre les conflits modernes du travail avec les méthodes de la chrétienté médiévale. L'ouvrage, lors de sa parution en Angleterre dans les années vingt, suscita de vives passions.

En fait, au-delà d'une immixtion, qui put paraître étrange, du monde moyen âgeux au cœur d'une grève industrielle, c'est tout le problème de la pérennité d'une certaine vision du monde qui est en jeu.

L'utopie poétique prend ici la fonction régénératrice d'un « choix de société».

Et les rêveries de Chesterton, au premier abord, gratuites, ouvrent des perspectives souvent vertigineuses.

Pourquoi ne pas revenir à l'Angleterre heureuse, fraternelle et vivante d'avant la Réforme ?

Qu'est-ce qui vraiment l'en empêche ?

D'où vient cette circulation bloquée des rêves et des images au nom de soi-disantes structures, toujours paralysantes ?