Un plaidoyer contre la tentation de ralliement aux systèmes institutionnels issus de la Révolution.
LES PONTS FORTS DE CET OUVRAGE
PRESENT, 9 avril 2022, Jacques Breil :
Monsieur l’abbé Barthe prêche une révolution. Non pas avec des armes et des combats de rue : du moins, si cela devait advenir, ce ne serait qu’en fonction de circonstances objectives très particulières, et qui pour le moment n’existent nullement. Non ! L’abbé Barthe prône quelque chose de beaucoup plus radical, de beaucoup plus « dangereux » et difficile, en somme : une révolution mentale, une transformation totale des mentalités.
[...] L’auteur souligne toutefois que, si la confrontation directe et frontale avec la démocratie moderne est pour le moment impossible, vu la faiblesse des catholiques, si l’inscription du combat catholique dans le cadre même de la démocratie moderne constitue en fait un ralliement à ce système fondamentalement antichrétien, en revanche, des combats menés dans les marges, dans les interstices, parfois en retournant contre la démocratie moderne certaines de ses armes, sont à la fois pertinents et nécessaires. Essayer de préserver nos lieux de culte, nos écoles, nos publications, nos associations d’une oppression totalitaire est bon, même s’il faut mener cette « bataille préliminaire » (selon le mot de Jean Vaquié) sans illusion ni emphase. Ce petit livre, assez bref mais solidement charpenté et riche d’argumentation, est destiné à nourrir la réflexion politique des catholiques. Il sera très utile à ceux qui veulent vraiment sortir des faux-semblants, des postures, des duperies, pour regarder la réalité en face, et évaluer ce qu’il est vraiment possible, et utile, de faire dans la société à l’intérieur de laquelle nous sommes obligés de vivre – puisque c’est en elle que la Providence nous demande de témoigner chaque jour du Christ, y compris dans l’ordre politique. Signalons pour finir que chaque chapitre possède une épigraphe tirée des écrits polémiques de Bernanos. On voit par là qu’on est sur un bon terrain. Bernanos, en effet, a su pointer du doigt et exprimer avec clarté le caractère profondément antihumain et antichrétien de la modernité, dont la démocratie actuelle est la parfaite expression politique.
LE SALON BEIGE- 16 février 2022 - Michel Janva : (Lire l'article en entier)
"La question de savoir pour qui un catholique peut voter aux élections présidentielles n’est pas nouvelle. Même si elle ne s’est pas toujours posée formellement de cette manière, il est certain que depuis la Révolution Française, il y a un divorce entre les catholiques et la politique. Aujourd’hui plus que jamais la politique se tient loin des principes de la loi naturelle et divine.
« Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion. »
La Cité chrétienne a disparu de la surface de la terre, l’événement qui fut au principe de son effacement ayant été la Révolution française. Événement à strictement parler formidable, aux conséquences duquel l’Église et les catholiques sont depuis lors confrontés.
Dans ces pages, l’abbé Claude Barthe invite son lecteur à prendre conscience d’une situation d’« exil » semblable à celle qu’évoque le psaume 136, et à aller contre la tentation de ralliement aux systèmes institutionnels issus de la Révolution.
Catégories | Livres Religion Sciences Politiques Doctrine sociale de l'Eglise Actualité, vie de l'Eglise |
Éditeur | L'Homme Nouveau |
Reliure | Broché |
Parution | Février 2022 |
Nombre de pages | 175 |
A la suite de Georges Bernanos, qui ouvre chacun des chapitres de ce livre, l'abbé Barthe analyse la situation crée par la disparition de la cité chrétienne et indique quelques moyens pratiques pour user du monde comme n'en usant pas. Condamné à vivre dans un monde qui ignore Dieu et bafoue la loi naturelle, l'auteur préconise d'en sortir au moins moralement en s'élevant contre lui pour se préparer effectivement à le remplacer