Avec Slawomir Grzymkowsk,i Adam Ferency, Katarzyna Zawadzka.
Le destin de l'homme qui a fait trembler la Pologne et le communisme en Europe : le primat Wyszynski.
LE NOUVEAU PRESENT, Anne Le Pape, avril 2024 :
Débutant avec des images assez dures – mais hélas ! réalistes – sur les tortures subies par des prêtres et des prélats catholiques sous régime communiste, en l’occurrence durant son emprisonnement par l’évêque polonais Antoni Baraniak en 1953, le film donne immédiatement le ton. Il s’attache ensuite à retracer le combat du cardinal primat Wyszynski qui a lui aussi été emprisonné et n’a jamais fléchi. On le rencontre au moment de sa « libération », en octobre 1956. Le gouvernement communiste se rend compte qu’il a besoin du soutien de l’Eglise catholique pour décider les Polonais à voter. Si le primat accepte de pousser ses concitoyens à se rendre aux urnes, qu’obtiendra-t-il en retour ? Il exige que cessent les interrogatoires brutaux et violents de prélats de l’Eglise catholique et cherche à obtenir la liberté de la presse religieuse. Se remémorant l’image vue pendant la guerre d’un semeur s’obstinant à œuvrer sous la mitraille, le primat s’efforcera toujours de préparer la moisson future. Il luttera pied à pied avec le gouvernement. Le film s’attache de façon très linéaire et détaillée à cette joute, un peu à la façon d’un reportage ou d’un cours d’histoire. La liberté du cardinal reste sous surveillance – il est sans arrêt sur écoute, et le sait – et les brochures diffusées dans les paroisses peuvent être saisies et détruites. Pourquoi le titre du film ? Il reprend l’intitulé du dossier confidentiel réuni en 1963 pour essayer de piéger le prélat par tous les moyens…
La vie des laïques catholiques apparaît en parallèle, avec ses difficultés (appartements communautaires où la vie quotidienne est insupportable) et la tentation de « lâcher du lest » sur l’essentiel pour obtenir de meilleures conditions, avec l’exemple de Janeck, jeune journaliste qui souhaite désespérément une vie de famille plus facile. Le frémissement des grèves, brutalement réprimées, en 1970, et le sort d’un jeune prêtre ordonné clandestinement puis nommé évêque, qui ira loin, puisqu’il s’agit de Karol Wojtyla, laisse augurer que le sort de la Pologne va changer. Quand le pays fête ses 1 000 ans d’existence par une cérémonie religieuse grandiose à Czestochowa et un millénaire laïc qui cherche à lui voler la vedette, on sait son histoire va continuer et évoluer…
LE SALON BEIGE, mars 2024.
La lutte du Cardinal Stefan Wyszyński contre le communisme ; vie du Bienheureux Stefan Wyszyński, qui a contribué à sortir le peuple polonais de l’une des périodes les plus sombres de son histoire.
ALETEIA :
" Le Prophète va éveiller le public à un homme d'Église qui montre au monde ce que signifie s'opposer au mal", a déclaré Michal Kondrat, réalisateur et producteur. « L'histoire du cardinal Stefan Wyszyński ouvre la voie à l'ascension spectaculaire du pape Jean-Paul II et à la chute du communisme en Europe. Qui est cet homme prophétique qui a combattu le mal et a vu se lever un fils de la Pologne ? Le public fera la connaissance de Wyszyński – un personnage fascinant vers lequel le monde devrait se tourner à l’heure où nous vivons actuellement.
LE CATHO, avril 2024 :
Le Cardinal, né le 3 août 1901 et décédé le 28 mai 1981, s’est courageusement élevé contre le régime stalinien pendant sa primauté et s’est opposé avec audace à ses attaques contre l’Église catholique et la liberté religieuse. En tant qu’Archevêque de Gniezno et de Varsovie, il a été emprisonné par le régime communiste au pouvoir dans ce qui était alors la République populaire de Pologne.
« Pendant la réalisation du film, j’ai consulté des personnes que Wyszyński connaissaient personnellement, par exemple Stenia, l’une des huit femmes qui soutenaient secrètement ses activités« , a déclé Kondrat. « En outre, j’ai reçu de nombreux documents intéressants du professeur Paweł Skibiński, qui étudie les monuments commémoratifs de Wyszyński depuis plus de 30 ans. Il m’a également remis les transcriptions, autrefois secrètes, des entretiens du Cardinal avec les communistes. Ils nous ont aidés à recréer les conversations qui ont eu lieu, ce qui est un aspect fascinant de l’histoire« , a déclaré M. Kondrat.
1956- Après trois ans d'emprisonnement aux mains du régime communiste pendant la guerre froide, le cardinal Stefan Wyszynski, primat de Pologne, est rétabli à la tête de l'Église catholique à Varsovie. Chef spirituel et visionnaire, il dialogue sans relâche avec les autorités communistes pour négocier plus de droits pour l'Église et la nation opprimée.
Quel est cet homme prophétique qui a ouvert la voie à l'ascension spectaculaire du pape Jean-Paul II et à la chute du communisme en Europe ?