Vitalis et les faux sesterces

   La série des Fontfraîche est une formidable aventure dans le temps.

   Comment allier instruction et plaisir ? Il suffit de lire une histoire dans l'Histoire ! C'est en effet le but de cette série, qui, au fil des siècles et restant toujours dans la même famille, dresse un portrait très frais en même temps qu'un fabuleux documentaire sur la vie de nos ancêtres, depuis la Gaule jusqu'à nos jours...

   Le jeune lecteur part à la découverte de l'Histoire autrement que par les livres d'école, vivant les propres aventures du héros Brennos, aventures mouvementées qui se basent toujours sur le réel. Une remontée dans le temps des plus spectaculaires pour un roman de jeunes avides de sensations fortes et de dépaysements.

• A conseiller à ceux qui aiment le suspense, ainsi qu'aux amoureux de l'Histoire : un bon exercice à la connaissance à travers un roman d'aventures...

LE SEL DE LA TERRE :

  La série Jean de Fontfraîche [est]  « vivante, instructive, bien documentée et franchement chrétienne : les héros ne deviennent chrétiens qu’au cours du troisième volume [9], lorsque le champion de course Vitalis reçoit le baptême, avec le nouveau nom de Johannes. Une discrète interrogation religieuse court pourtant à travers tout ce premier volume : faut-il représenter les dieux à la façon des Grecs ? Le héros a eu l’occasion de rencontrer un juif (“ qui parlait à son dieu dans son cœur, sans image ”) et préfère finalement se débarrasser de l’image d’Héraclès qu’il avait ramassée. Ces dieux grecs, soumis au mariage et aux scènes de ménage, ne paraissent pas assez sérieux. »

Coup de coeur 123 Loisirs - Valérie d'Aubigny - 2006:

   "Après les aventures de Vitalinus, vers l'an 50 après Jésus-Christ, dans le village de la Fontaine fraîche, nous voici quelques années plus tard... en 256 ! Un descendant de la famille Vitalis, qui avait fait fortune à Lyon, était revenu au pays pour y construire une grande villa sur les bords de la rivière. Ce domaine était spacieux et comprenait une belle maison de maître, de nombreux logements, domestiques, paysans, ainsi que des bains, champs, jardins, piscine et stade.

    Lorsque Vitalis, le héros de ce livre, naquit, la renommée des blés et des vins de Fontfraîche était grande. Vitalis vient d'avoir 11 ans, et il est le seul héritier de ce domaine immense. Il n'est guère attiré par sa salle de travail, sa tablette d'écriture et ses poésie, et cherche désespérément un compagnon pour améliorer ses performances physiques et s'exercer à la course ou à la nage. Il s'ennuie... jusqu'au jour où un mystérieux vieillard vient troubler sa tranquillité. Vitalis va alors prendre conscience de ses futures responsabilités de chef du domaine.

    Ce troisième tome de la série "Jean de Fontfraîche" est aussi réussi que les premiers livres. Les aventures de Vitalis plonge le lecteur dans l'histoire de la Gaule des premiers siècles. Les descriptions des lieux et coutumes des habitants sont précises. Le récit est très vivant grâce aux nombreux dialogues, illustré, bien écrit et facile à lire.

   En ces temps de paix romaine, que peut bien faire, à longueur de journée Vitalis, le fils aîné et héritier de la grande villa Vitalina de Fontfraîche ?

   Apprendre, lire et écrire un peu, mais surtout développer ses muscles en courant sur la palestre, en nageant dans la piscine et la rivière... Mais comment améliorer ses performances lorsque tous ses bons camarades sont pris par mille travaux à la ferme, aux champs, à la cave à vin, au port, à la forge,... juste aux moments où il comptait sur eux ? A en tomber malade de désœuvrement !

   Mais voilà qu'un mystérieux vieillard arrive un soir chez les affranchis... et que de bagarres éclatent à l'auberge où des nautes de passage accusent les honnêtes gens de Fontfraîche de leur glisser de faux sesterces !

   Vitalis va découvrir qu'il existe des choses plus graves que son entraînement personnel, que ses responsabilités de futur chef auront largement de quoi l'occuper et que ses muscles pourront trouver à s'employer, plus tard...

   Ne dit-on pas que des barbares s'annonceraient aux frontières du Rhin ?...