Au cri du Chouan

LES LIVRES D'ANTOINE, Antoine de Lacoste, mai 2018 : lire l'article en entier

   [...] Au cri du Chouan n’est pas le premier titre de ce livre. A l’origine, il y avait deux tomes : « Barberine des genêts » puis « Les Endiablés ». Les éditions ultérieures ont regroupé ces deux petits volumes en un seul. Ernest Pérochon, fils d’instituteur protestant des Deux-Sèvres, a écrit là son meilleur livre. C’est pourtant avec Nêne qu’il obtint le Goncourt en 1920.

   C’est un joli roman qui campe un sujet peu traité, celui de la Petite Eglise, ces catholiques qui ont refusé le Concordat. Mais l’intrigue est un peu mince de mon point de vue. Tandis que « Au cri du Chouan » dégage une force, un accent de tragédie épique, une émotion qui en font un très beau roman.

   1793. La Convention décide la levée de 300 000 hommes. Tout le Bocage vendéen s’enflamme. Pendant deux ans, les deux camps feront assaut héroïsme et de barbarie.

   À travers l’histoire d’amour de Gilles, jeune garçon catholique, et de Barberine, sa voisine et jeune protestante, c’est toute l’épopée des Guerres de Vendée de l’auteur fait revivre. Le véritable héros de ce livre, c’est avant tout le peuple de Vendée dont nous partageons les craintes et les angoisses, les amours, les non-dits et les colères.