La Roue Rouge - Novembre 16

Deuxième noeud

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L'auteur : Alexandre Soljénitsyne
Alexandre Issaievitch Soljénitsyne est né le 11 décembre 1918 à Kislovodsk (Russie). Mobilisé en 1941 dans les rangs de l'Armée rouge, il est arrêté à la veille de la victoire pour avoir prétendument insulté Staline dans une lettre à un ami, et purgera huit ans de détention et trois de relégation. En 1962, la parution d'Une journée d'Ivan Denissovitch, peinture véridique de l'univers du Goulag jusque-là tabou, révèle un écrivain au monde entier.
Le Premier Cercle puis Le Pavillon des cancéreux assureront sa gloire.
Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 1970.
En décembre 1973, paraît à Paris (en version russe) L'Archipel du Goulag, tableau de la terrible répression exercée en Union soviétique sur des millions de citoyens. Le scandale est énorme :en février 1974, Soljénitsyne est déchu de sa citoyenneté et expulsé de son pays : il se fixera d'abord en Suisse puis aux Etats-Unis.
A la chute de l'URSS, sa nationalité lui est restituée et il rentre en Russie, près de Moscou, où il vivra jusqu'à sa mort, survenue le 3 août 2008.

4ème de couverture

   Août 14 : premier mois de guerre. Dans le gigantesque gaspillage de vies humaines qui commence, la Roue rouge de la révolution se met en branle. En mars 17, elle emportera la monarchie. Entre ces deux grands noeuds de l'Histoire, pourquoi avoir introduit celui-ci ? Que s'est-il passé, en Russie, en Novembre 16 ?

   Rien ou presque rien. Le pays entre dans son troisième hiver de guerre. Le front est figé, enlisé dans les tranchées, lancés sans fin dans des attaques inutiles, les soldats, résignés, obéissent, un nouveau contingent de réservistes va être appelé pour compenser les pertes. L'arrière grogne, trafique et s'inquiète, il y a des grèves dans les usines et des queues devant les boulangeries, la campagne s'appauvrit, les marchés aux céréales sont désertés, tout ce qui pense complote : les monarchistes d'un côté, les libéraux de la Douma de l'autre, Lénine à Zurich et les meneurs ouvriers dans les usines de Pétrograd. L'atmosphère est lourde, oppressante, immobile.

   Et pourtant, c'est pendant ce mois-là que la roue commence à s'emballer. Une grève trop vite gagnée, la mutinerie d'un régiment de réserve, un discours particulièrement subversif de Milioukov, un flot de mépris qui monte vers les souverains, un vent d'angoisse qui souille sur la campagne. Dans toutes les couches de la société, on sent - avec crainte ou dans l'enthousiasme - que quelque chose approche, inéluctablement.

   Ce mouvement qui nous paraît aujourd'hui irrésistible, pouvait-on l'arrêter ? La question informulée court à travers le livre, lui donnant la valeur universelle d'une réflexion sur le mûrissement des révolutions.

   Mais c'est un romancier qui parle : un homme qui pense et sent en images et dont le premier but est de ressusciter dans toute sa richesse foisonnante et contradictoire un monde englouti. L'énorme documentation qu'il a réunie en URSS, puis en Occident - sténogrammes de débats, mémoires, correspondances, récits oraux des acteurs eux-mêmes ou de leurs enfants -, Soljénitsyne l'utilise tout autrement que ne le ferait un historien de métier. Son effort vise non pas à parler lui-même, mais à la faire parler, elle, le plus haut et le plus clair possible. Il choisit, tranche concentre, assemble : et, sans réserves, il prête à chaque personnage sa voix passionnée. Ainsi entrons-nous aussi bien dans le monde intérieur du militant bolchevique qui arpente le pavé de Pétrograd en préparant une grève générale que dans celui de la tsarine haïe de tous, énergique et impuissante. Chacun se dresse devant nous avec sa vérité irréfutable.

   Sans doute n'a-t-on jamais fait revivre l'Histoire avec une aussi violente sympathie

Fiche technique

Mot clé Communisme
Catégories Livres Littérature Neufs abîmés ou d'occasion Romans français et étrangers
ÉditeurFayard
ReliureRelié toile marron, dos rond cahiers cousus sous jaquette illustrée
ConditionnementBon état général, intérieur propre, jaquette un peu ternie.
ParutionMai 1985
Nombre de pages1090
Hauteur24
Largeur15.5
Épaisseur8.5

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