« Dieu de qui nous sommes et pour qui nous vivons, ne nous commande pas de vaincre mais de combattre. »
Tel est bien le programme du nouvel évêque d'Angers. « Nous travaillons pour la France, et nous servons l'Église. » D'emblée, le lecteur est saisi par l'actualité de chacun des propos de ce très grand pontife. Au moment où l'invasion étrangère et la révolution menacent de disperser son troupeau, il écrit : « Dès que les prussiens seront partis, nous aurons à lutter contre le matérialisme et les athées. On voudra dénoncer le concordat, proclamer la séparation de l'Église et de l'État, supprimer le budget des cultes, dépouiller l'école de son caractère religieux, l'enseignement gratuit et obligatoire, etc. Pour moi, je me prépare à la lutte et je n'oublierai rien pour combattre les démagogues par la plume et par la parole. »
Quelle lucidité ! Sa solution ?
« Revenir à la royauté nationale et traditionnelle qui, seule, a fait l'unité, la grandeur et la force de la France » car « jamais, au grand jamais, une assemblée n'a refait l'ordre dans les têtes et dans les rues sans un pouvoir monarchique quelconque, dictature militaire ou autre ». Et sur l'éducation : « Vous ne voulez plus que des écoles laïques, les despotes de tous les temps ont parlé de la sorte. Et la liberté et la conscience des pères de familles, qu'en faites vous ? » tonne-t-il. « Y aurait-il autre chose, sous ce mot " laïque " ? Y aurait-il par hasard l'exclusion de toute croyance et de tout enseignement religieux ? » Il affirmait : « La régénération de la France ne sera possible que par une éducation chrétienne de la jeunesse. »
Pour cette raison, il entreprend la fondation d'une université « catholique tout court et sans épithète », emportée de haute lutte, non seulement contre les francs-maçons de l'université d'État, mais encore contre les faux frères qui projetaient d'ouvrir à Paris, « sous les auspices de Mgr Dupanloup », une université « catholico-libérale ».
La politique ? « Malgré mon peu de goût pour la politique, écrit Mgr Freppel, je dois reconnaître pourtant qu'en ce moment-ci, la question prime tout et qu'il faut absolument la résoudre, si nous ne voulons pas tomber dans le plus affreux des gâchis. »
Pour comprendre la « question du drapeau », il faut lire les pages décisives du frère Pascal sur l'échec de la restauration monarchique, dont l'annexe sur « le comte de Chambord et le Sacré Cœur » nous donne le dernier mot.
Catégories | Livres Religion Biographies, Témoins, Saints Histoire de l'Eglise |
Éditeur | C.R.C. |
Reliure | Broché |
Parution | 2002 |
Nombre de pages ou Durée | 450 |
Hauteur | 20.5 |
Largeur | 14.5 |
ISBN | 9780000000364 |