Vatican II l'histoire qu'il fallait écrire
Indispensable complément des débats théologiques toujours en cours.
De très nombreuses notes et un index des noms cités contribuent à faire de ce travail, à ce jour, l'ouvrage historique de référence, indispensable complément des débats théologiques toujours en cours.
MONDE ET VIE, abbé Guillaume de Tanouarn, 30 mai 2025 :
Le travail est dantesque, avant tout un travail d'historien et pas d'idéologue, un travail sur les hommes et pas sur les idées.
LETTRE A NOS FRERES PRETRES, N° 106, juin 2025 :
« L’histoire est écrite par les vainqueurs ». L’ironie de cet aphorisme bien connu, c’est que les deux personnes à qui il est attribué le plus communément, à savoir Winston Churchill et Robert Brasillach, se retrouvèrent dans des camps opposés durant la Seconde Guerre mondiale. Mais il est certain que, dans la majorité des cas, les vainqueurs d’un combat quelconque (militaire, politique, culturel, etc.) tendent à imposer leur version des faits, sous la forme d’une « Histoire sainte » où tout converge pour que les thèses (mirifiques) desdits vainqueurs triomphent brillamment des thèses opposées, rejetées elles-mêmes dans les poubelles du progrès de l’humanité.
Le concile Vatican II n’a certes pas échappé à ce destin funeste. Ceux qui virent triompher leurs idées (géniales), ceux qui firent valider leurs souhaits (avancés), ceux qui prirent et assumèrent le pouvoir dans l’Église à cette époque, contre les tenants du « constantinisme », ont monopolisé sans vergogne le récit (légendaire) de leurs exploits conciliaires. Le parangon en est l’énorme histoire du Concile, quasi officielle, sous la direction de Giuseppe Alberigo, parue en français en cinq copieux volumes sous l’égide des éditions du Cerf. Tout y est absolument conforme à la « ligne officielle ».
C’est donc avec un intérêt évident qu’on parcourt le livre remarquable de Roberto de Mattei, professeur d’histoire à l’Université européenne de Rome, qui nous propose une version différente de l’histoire du concile Vatican II. Un travail extrêmement documenté, puisque ce volume de 600 pages de texte ne comporte pas moins de 2 500 notes, issues d’une bibliographie de 50 pages serrées (en au moins sept langues).
Le professeur Roberto de Mattei n’entend pas faire une histoire idéologique : ni celle des vainqueurs, ni même celle des vaincus. Il entend plus simplement, plus honnêtement, plus utilement, proposer une histoire… historienne, une histoire la plus scientifique possible, la plus proche des faits, la plus enracinée dans le réel. Il situe cette histoire dans un cadre chronologique clair, en sept chapitres : le premier consacré à la situation de l’Église sous Pie XII, le deuxième au processus amenant au Concile, les quatre suivants aux quatre sessions du Concile, le septième à la période allant de la clôture de Vatican II jusqu’à la mort du Pape Paul VI, en 1978.
Pour toute personne qui s’intéresse à l’histoire récente de l’Église, dont Vatican II est évidemment un élément tout à fait essentiel, la lecture de ce livre est tout simplement passionnante. Revoir de façon précise le déroulement de cet événement extraordinaire, et à de multiples égards atypique, que fut le Concile, permet de remettre en perspective toute notre époque sur le plan religieux et, en conséquence, sur le plan culturel, voire politique. De nombreux faits oubliés, inconnus, ressurgissent et éclairent puissamment la situation actuelle de l’Église et de la société. Comme le dit justement le sous-titre, c’était bien « une histoire qu’il fallait écrire ».
LA PORTE LATINE, 6 juin 2025 : Ce mois de mai est paru en France l’ouvrage du Professeur italien Roberto de Mattei, Vatican II, l’histoire qu’il fallait écrire.
Le 8 décembre 1965 prenait fin le concile Vatican II, qui s’était ouvert le 11 octobre 1962 à Rome. Soixante années après les faits, alors que tous les acteurs et témoins de cet événement ecclésial majeur ont comparu devant le Juste juge, il convenait qu’enfin, une véritable histoire du Concile fût écrite.
Les sources de première main sont abondantes. Il revient à l’historien d’observer les faits, d’en analyser l’enchaînement logique mais aussi de discerner les enjeux théologiques des différentes thèses en présence. Le Professeur de Mattei a fait le choix de suivre l’enchaînement chronologique des faits, qui seul permet de comprendre la succession des événements et leurs logiques.
L’historien italien ne propose pas une lecture théologique des textes, afin d’en évaluer la continuité ou la discontinuité avec la Tradition de l’Eglise, mais une reconstruction historique de ce qui se passa à Rome entre le 11 octobre 1962 et le 8 décembre 1965. Roberto de Mattei s’interroge : « Faudrait-il admettre que seule l’école de Bologne a le droit de l’écrire, elle qui a offert des contributions certes remarquables, mais idéologiquement tendancieuses ? Et si des éléments de discontinuité devaient émerger, sur le plan historique, pourquoi craindre leur divulgation ? « Comment nier une discontinuité, non pas ici dans les contenus, mais dans le nouveau langage du concile Vatican II ? Un langage fait non seulement de déclarations, mais aussi de gestes, de silences et d’omissions, qui peuvent révéler les tendances profondes d’un événement encore plus que le contenu des textes. L’histoire de l’inexplicable silence sur le communisme, par exemple, de la part d’un Concile qui aurait dû s’occuper des faits du monde, ne peut pas être ignorée. »
L’historien qui se prépare à cette tâche, explique le Professeur de Mattei, ne peut pas isoler les textes du concile Vatican II du contexte historique au sein duquel ils furent produits, car c’est justement du contexte qu’il s’occupe en tant qu’historien. De même, le concile Vatican II ne peut pas être présenté comme un événement qui ne concerne que trois années de l’histoire de l’Eglise, sans en considérer les racines profondes et les conséquences également profondes qu’il eut dans l’Eglise et dans la société.
La prétention de séparer le Concile du post-Concile est aussi insoutenable que celle de séparer les textes conciliaires du contexte pastoral où ils furent écrits, poursuit-il. Aucun historien sérieux et même aucune personne de bon sens ne pourrait accepter cette séparation artificielle qui naît d’un pur parti pris et non d’une sereine et objective évaluation des faits, poursuit le professeur de Mattei.
Encore aujourd’hui, nous vivons les conséquences de la “Révolution conciliaire” qui anticipa et accompagna celle de Mai 68. Pourquoi le cacher ? L’Eglise, comme l’affirma Léon XIII, ouvrant aux chercheurs les Archives Secrètes du Vatican, « ne doit pas craindre la vérité », souligne Roberto de Mattei.
De très nombreuses notes et un index des noms cités contribuent à faire de ce travail, à ce jour, l’ouvrage historique de référence, indispensable complément des débats théologiques toujours en cours.
RADIO COURTOISIE, Abbé Lorans, mai 2025 :
Roberto de Mattei sera l'invité de l'abbé Lorans sur Radio Courtoisie le jeudi 8 mai à 20h10, dans l'émission "Libre Journal des Traditions". Il présentera notamment son livre "Vatican II, l'histoire qu'il fallait écrire", à paraître le 15 mai aux éditions Contretemps.
TV LIBERTE Zoom - Jean-Pierre Maugendre et Roberto de Mattei le 18 mai 2025.
Le 8 décembre 1965 prenait fin le Concile Vatican II, un des plus longs de l’histoire de l’Église, qui s’était ouvert le 11 octobre 1962 à Rome. Cet événement a profondément marqué la vie de l’Église et conditionne encore les débats et pratiques qui animent le Corps mystique du Christ au XXIe siècle. Cependant, 60 années après les faits, il convenait qu’enfin, une véritable histoire du concile Vatican II fût écrite.
Dans son ouvrage Vatican II : l’Histoire qu’il fallait écrire, le professeur Roberto de Mattei, ancien conseiller du gouvernement italien pour les questions internationales, a suivi l’enchaînement chronologique des faits. De très nombreuses notes et un index des noms cités contribuent à faire de ce travail, indispensable complément des débats théologiques toujours en cours.
Au sommaire :
- Préface de l'auteur - Introduction
- L'Eglise à l'époque de Pie XII
- 1962, la première session
- 1963, la deuxième session
- 1964, la troisième session
- 1965, la quatrième session
- L'époque du Concile 1965-1978
- Conclusion -Bibliographie - Index
Le 8 décembre 1965 prenait fin le Concile Vatican II, un des plus longs de l’histoire de l’Eglise, qui s’était ouvert le 11 octobre 1962 à Rome. Cet événement a profondément marqué la vie de l’Eglise et il conditionne encore largement les débats et les pratiques qui animent le Corps mystique du Christ au XXIe siècle. La réception du concile Vatican II, son dépassement, ses nouveautés, la compatibilité de ses enseignements avec le magistère antérieur nourrissent toujours d’âpres, et parfois rugueuses, controverses théologiques.
Cependant, 60 années après les faits, alors que tous les acteurs et témoins de cet événement ecclésial majeur ont comparu devant le Juste juge il convenait qu’enfin, une véritable histoire du concile Vatican II fût écrite. Les sources de première main sont abondantes et mêlent mémoires des acteurs et commentaires journalistiques à chaud. Il revient à l’historien d’observer les faits, d’en analyser l’enchaînement logique mais aussi de discerner les enjeux théologiques des différentes thèses en présence. Le professeur de Mattei a fait le choix, classique, de suivre l’enchaînement chronologique des faits, qui seul permet de comprendre la succession des événements et leurs logiques.

Roberto de Mattei est né en 1948 à Rome. Historien, il a enseigné à l'université européenne de Rome et à l'université de Cassino, où il a été titulaire de la chaire d'histoire moderne. Président de la fondation Lépante, il anime également la revue Radici Cristiane aisni que les agences d'information Correspondance européenne et Corrispondenza romana. De 2007 à 2007 et de 2008 à 2011, il a été le vice-président de l'équivalent du CNRS en Italie. Enfin entre 2002 et 2005, il a été conseiller du gouvernemnt italien pour les questions internationales.
Fiche technique
- Reliure
- Broché, couverture souple
- Parution
- 15 mai 2025
- Nombre de pages
- 698
- Hauteur
- 24
- Largeur
- 16
- Épaisseur
- 3
- Poids en KG
- 0.920