Amélie Ozanam - Une vie (1820-1894)

"Mon coeur est assez grand pour beaucoup aimer." 

Salvator
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   Cette biographie fouillée s'accompagne de lettres d'Amélie Ozanam, dont beaucoup sont inédites : l'ensemble permet de découvrir une femme qui, en livrant en toute simplicité et franchise son quotidien et sa vie intérieure, dans leurs joies et leurs peines, nous touche encore aujourd'hui.

ZELIE, octobre 2023 :

   Une femme pleine d’amour. Amélie Ozanam n’est pas l’une de ces personnes à la vie extraordinaire, qui ont marqué leur époque par leurs actes ou leurs réalisations. Pourtant, cette femme au caractère doux et généreux est touchante par sa belle âme. En 1841, elle épouse Frédéric Ozanam, cofondateur de la Société de Saint-Vincent de Paul. Après cinq ans d’attente, ils ont une fille, Marie. Amélie sera veuve précocement, à l’âge de 33 ans.

   Cette biographie de l’historien Matthieu Brejon de Lavergnée, soigneusement documentée, est enrichie d’émouvantes et tendres lettres entre Amélie et Frédéric. É. T

RADIO FRANCE : Qui était Amélie Ozanam, l’épouse de Frédéric Ozanam, pionnier du catholicisme social ?

VIES CONSACREES, Marie-Laure Desangles :

   Depuis sa béatification par Jean-Paul II, durant les JMJ de Paris en 1997, la figure de Frédéric Ozanam, catholique social et universitaire chrétien, est devenue familière : depuis sa participation décisive à la fondation de la Société-Saint-Vincent-de-Paul et à la restauration des Conférences de Carême à Notre-Dame, à ses cours de littérature comparée en Sorbonne et ses recherches historiques en Italie et en Espagne, jusqu’à sa maladie et sa mort prématurée, en 1853, à quarante ans, le trajet intense de sa courte vie est bien connu. Il n’en allait pas de même pour son épouse, Amélie, restée dans l’ombre et ayant consacré son long veuvage à faire connaître les travaux de son mari, en travaillant à l’édition de ses œuvres complètes et en s’impliquant dans la querelle, née dès 1856, à propos de la Société et du rôle respectif de ses fondateurs.

   Ce livre, s’appuyant essentiellement sur sa correspondance, dont des extraits sont donnés en annexe, s’attache à montrer quels furent la vie et le rôle d’Amélie Soulacroix, fille du recteur de l’Académie de Lyon, mariée à 20 ans à un jeune professeur, difficilement mère cinq ans plus tard d’une petite Marie, et veuve, à 33 ans, pour les quarante années qu’il lui restait à vivre. Celle qui écrivait à son fiancé – songeant évidemment à la Béatrice de Dante, objet de ses recherches – n’avoir nulle envie d’être dans les siècles futurs un sujet de contestations, de dissertations ou de thèse pour les savants, afin de définir si je fus une réalité ou un mythe (p. 166), se révèle comme une femme de son époque, entièrement dévouée à sa famille, ses parents, son frère malade, puis son époux et sa fille, mais aussi comme une personnalité attachante, douée d’un certain humour et de qualités artistiques, sachant aimer et se réjouir. Et finalement libre dans son amour pour son mari, choisi en une rencontre après avoir éconduit deux prétendants, accompagné dans ses premiers succès universitaires comme dans sa difficile maladie et toujours chéri dans la fidélité de son long veuvage.

   Malgré les limites d’une biographie un peu convenue, fondée sur des sources familiales et tendant parfois à l’hagiographie, il est intéressant d’apprendre, à travers ses lettres, quelles relations une jeune bourgeoise du XIXe siècle pouvait entretenir avec ses parents, ses frères, un fiancé à peine entrevu devenu un époux passionnément aimé, quelles pouvaient être ses occupations et préoccupations, sa culture et sa foi. Il est non moins intéressant, pour l’histoire spirituelle du temps, d’entrevoir quelle influence, souterraine mais féconde, ont eu sa présence et son amour sur Frédéric Ozanam, lui qui avouait que la tendresse d’Amélie remuait dans son cœur cette sensibilité qui a pu donner quelque attrait à (sa) façon d’enseigner (p. 71) et le libérait de cet égoïsme involontaire auquel est condamné l’homme quand il ne s’entoure pas d’affections sacrées (p. 60).

   "Mon coeur est assez grand pour beaucoup aimer." Cette courte citation dit beaucoup de la vie d'Amélie Ozanam, née Soulacroix, retracée ici par Matthieu Brejon de Lavergnée.

   Vive, joyeuse, artiste, douée d'une grande finesse psychologique, elle épousa à 20 ans Frédéric Ozanam, professeur en Sorbonne, pionnier du catholicisme social et principal fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Son amour tendre et apaisant, son attention aux autres, sa foi profonde et généreuse, son intérêt enfin pour les débats politiques, sociaux et religieux de son temps influencèrent profondément le caractère comme la pensée de son mari auquel elle resta fidèle par-delà la mort. 

Matthieu Brejon de Lavergnée est historien, professeur des universités. Spécialiste d'histoire sociale et religieuse, il enseigne en France et aux Etats-Unis. Il a notamment publié chez Fayard une histoire des Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul, avec La rue pour cloître (2011) et Le temps des cornettes (2018).
Editeur : Salvator

   Les Editions Salvator ont été fondéee à Mulhouse en 1924 par le chanoine Alphonse Meyer, et ensuite à partir de 1928, les membres de la famille Zumbiehl dirigèrent la maison. Reprises en 1998 par Yves Briend, les éditions sont désormais installées à Paris 103 rue Notre-Dame des Champs dans le 6e arrondissement. Salvator est membre du groupe religion du syndicat national de l'édition. En 2002, les éditions Salvator créent leur propre structure de diffusion : Salvator Diffusion.

   Depuis le 1er janvier 2017, David Briend, fils de Yves Briend, est le nouveau président du conseil d'administration de la société, et la direction générale est confiée à Régis de Villers.

9782706722226

Fiche technique

Reliure
Broché
Parution
2022
Nombre de pages
218
Hauteur
21
Largeur
14
Épaisseur
1
Poids
0.290 kg

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