Le livre du sang

Sven et l'Ancien Testament
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    Laurent Guyénot :  J'ai lu ce roman avec un grand plaisir et, bien que convaincu depuis longtemps de la toxicité de la Bible hébraïque, j'y ai trouvé bien des idées et des points de vue nouveaux. En abordant ce sujet austère sous la forme d'un roman, avec deux personnages riches et attachants, l'auteur l'a rendu accessible et captivant, sans nuire à la profondeur de l'analyse. C'est un livre que j'aurais aimé écrire moi-même, si j'avais eu le talent littéraire de l'auteur. 

   Au cours d’une randonnée dans une partie sauvage de l’Islande, un voyageur, professeur de littérature classique, est sauvé de la noyade par un homme solitaire et bourru qui s’avère érudit dans le domaine de la Rome antique et peut communiquer aisément en latin. Au cours d’une conversation, le professeur évoque l’Ancien Testament, qu’il conseille à son hôte de lire. Échange épistolaire fructueux entre les deux hommes, par la suite, parfois vif et souvent passionnant à propos d’un texte fondamental, adulé ou détesté.

   Au second siècle de notre ère, Marcion de Sinope, inspiré par saint Paul, affirmait l’incompatibilité du dieu d’Israël et de celui du Christ. Il élabora le premier canon chrétien, dont il exclut la Bible hébraïque. C’est lui qui donna au mot grec évangélion le sens qu’on lui connaît. Sa doctrine « a envahi la terre entière », se plaignait vers 210 Tertullien de Carthage, inventeur de la Trinité. Au quatrième siècle, combattue par l’orthodoxie triomphante sous tutelle impériale, l’église marcionite fut reléguée dans l’hérésie et se fondit dans d’autres courants influencés par le dualisme perse, tous rejetant l’autorité de l’Ancien Testament.

   Imagine-t-on ce que serait le christianisme si l’église de Marcion n’avait pas succombé à ses ennemis, mais au contraire eu gain de cause ? Nous sommes aujourd’hui tellement habitués à considérer que l’Ancien et le Nouveau Testament forment une seule et même Bible, que nous avons bien du mal à concevoir la résistance que cette idée a suscité jusqu’à la fin du Moyen Âge—résistance toujours réprimée avec une violence digne de Yahvé.

Michel Bugnon-Mordant (né en 1947) est un enseignant, écrivain et essayiste de nationalités suisse et française. Il a enseigné au Collège de Gambach (1980-1983) et au Collège Champittet (1983-1988)2. Il a enseigné la langue et la littérature anglaises au collège Saint-Michel de Fribourg (1973-2008), ainsi qu'à la faculté de lettres de l'université de la même ville (1985-19933). Il a été également professeur de philosophie à l'Université de Fribourg. Il est aujourd'hui retraité.
9781913057602

Fiche technique

Reliure
Broché
Parution
20 Mars 2020
Nombre de pages ou Durée
226
Hauteur
21.59 cm
Largeur
13.97 cm
Épaisseur
1.22 cm
Poids en KG
268 g

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