Le Premier Cercle

Traduction de Louis Martinez

Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 1970.

L'un des grands chefs-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle, réédité à l'occasion du centenaire de la naissance d'Alexandre Soljenitsyne. 

Fayard
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   Ce grand récit sur la fortification de l'âme en prison est surtout extraordinaire par la vaste respiration poétique et philosophique qui l'anime : les valeurs y sont inversées, c'est l'espace réduit de la geôle qui communique avec l'espace immense de la "perfection", alors que la société dite libre se rabougrit, se fige de peur. Le temps libéré par le travail créateur, affranchi des aléas du quotidien mesquin, se transmue ici, grâce à la prison, en image de l'éternité.

LES LIVRES D'ANTOINE, août 2023 : lire l'article en entier

   Une première version du Premier cercle fut publiée en occident en 1968. Après son exil, Soljenitsyne fera des ajouts portant son ouvrage à près de 1000 pages, mais sans changer la construction du roman. Les deux versions peuvent donc se lire. Ce voyage chez ces zeks intellectuels est un grand moment de littérature.

   En dépit de certains débats parfois obscurs (rarement tout de même) et du grand nombre de personnages (nous sommes en Russie), le lecteur découvrira que Soljenitsyne n’était pas seulement un héros et un visionnaire, mais aussi un magnifique romancier. Un grand livre écrit par un grand homme.

   Ecrit en 1955-58 et publié en Occident dans une version expurgée en 1968, le Premier Cercle se déroule à l'intérieur d'une prison-laboratoire, comme celle où l'auteur séjourna. La plupart des personnages sont empruntés à la réalité, et on reconnaît la trame de la vie de Soljénitsyne.

   Le premier cercle, c'est celui de l'enfer dans la Divine Comédie, le cercle où se trouvent les sages de l'Antiquité qui n'ont pas péché, mais qui ne connaissent pas la révélation chrétienne. Les trois jours de l'action ont lieu dans l'espace restreint de la prison, mais avec des incursions dans le monde "libre" qui, en réalité, vit dans la peur ou bien dans le confinement volontaire, comme fait le Tyran, terré dans sa salle voûtée où il ne travaille que la nuit : Staline.

   Un fil central relie les deux univers, le carcéral et le monde de la peur extérieure, c'est le fil de l'arrestation du diplomate Volodine qui "trahit" son pays (il prévient une ambassade occidentale que l'URSS a eu accès, grâce à ses agents de l'Ouest, au secret de fabrication de l'arme atomique).

Alexandre Issaievitch Soljénitsyne est né le 11 décembre 1918 à Kislovodsk (Russie). Mobilisé en 1941 dans les rangs de l'Armée rouge, il est arrêté à la veille de la victoire pour avoir prétendument insulté Staline dans une lettre à un ami, et purgera huit ans de détention et trois de relégation. En 1962, la parution d'Une journée d'Ivan Denissovitch, peinture véridique de l'univers du Goulag jusque-là tabou, révèle un écrivain au monde entier. Le Premier Cercle puis Le Pavillon des cancéreux assureront sa gloire. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 1970. En décembre 1973, paraît à Paris (en version russe) L'Archipel du Goulag, tableau de la terrible répression exercée en Union soviétique sur des millions de citoyens. Le scandale est énorme :en février 1974, Soljénitsyne est déchu de sa citoyenneté et expulsé de son pays : il se fixera d'abord en Suisse puis aux Etats-Unis. A la chute de l'URSS, sa nationalité lui est restituée et il rentre en Russie, près de Moscou, où il vivra jusqu'à sa mort, survenue le 3 août 2008.
Editeur : Fayard
9782213632667

Fiche technique

Reliure
Broché
Parution
2007
Nombre de pages ou Durée
680
Hauteur
23.5
Largeur
15.5

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