Robert B. Sept nuances de gris

Roman

Nul ne doit plus jamais prononcer son nom, ni connaître son oeuvre pourtant magistrale. Il a été cent fois maudit, marqué au fer rouge d'un anathème si puissant...

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    L'HOMME NOUVEAU, Philippe Maxence, novembre 2019 :

   Paru en février dernier – tout un symbole – ce beau roman de François Jonquères échappe à toute investigation. On l’aura compris, le "Robert B. " du titre renvoie à Brasillach, fusillé en 1945 pour collaboration.

   Depuis, il est devenu de bon ton de le poursuivre de la vindicte des bienpensants. Jonquères n’opère pas ici, sous couvert de littérature, une réhabilitation. Il met en scène le drame de l’homme à travers une histoire aussi improbable que puissamment forte pour servir son dessein. L’admiration qu’il voue à l’écrivain Brasillach habite bien évidemment ce roman, tout comme la longue cohorte des romanciers qu’il s’est permis de mobiliser. Chaque page fourmille d’ailleurs d’indices que seul l’oeil exercé de l’avocat peut repérer.

   Derrière les personnages d’Esther, la jeune juive réchappée de la mort, de Valérius et d’André, on aperçoit l’ombre de Comme le temps passe… Mais si l’on sait plus que jamais que la vie est une tragédie et que le mal traverse chaque cœur, c’est finalement une ode au pardon (et au courage, faudrait-il ajouter concernant l’auteur) que nous offre François Jonquères à travers ce livre rare.

    RADIO COURTOISIE,  émission du Libre journal de la jeunesse du 23 mars 2019 de Salsa Bertin.

   CAUSEUR DU 17 FEVRIER 2019, Thomas Morales :

   Que diable a-t-il été faire dans cette galère ? Un roman sur la figure de Robert Brasillach (fusillé à la Libération) à l’heure des emballements médiatiques ne manque pas de panache ou d’inconscience. Dans les deux cas, ce goût pour le soufre dénote un amour presque suicidaire pour la littérature, celle qui vient sécher les larmes, apaiser les souffrances et raviver la flamme au creux des nuits catalanes, celles racontées comme dans Comme le temps passe, le grand roman d’amour de Brasillach.

   Des cercueils qu’il est dangereux de rouvrir La beauté d’un vers serre le cœur des âmes franches, peu importe qu’il ait été écrit par un salaud ou un saint. François Jonquères, avocat des causes perdues, thuriféraire des Hussards a délaissé, l’espace d’un livre, le droit des affaires pour les affaires pas très droites. L’homme de loi qui croit à la rédemption a un faible pour les balayés des encyclopédies, ceux qui eurent tous les torts et que l’on se garde bien de ressortir de peur d’être ébloui par leur talent vivace et empoisonné.

   Il y a des romans qui ne se racontent pas, on risquerait de les déflorer. Sept nuances de gris en fait partie. Celui qui connait les livres de Brasillach sera aux anges par ces incessants clins d’œil, ces gâteries littéraires dont les aficionados raffolent. Quant à celui qui n’aurait jamais lu une ligne du réprouvé, il aura le désir d’en savoir plus.

   Par dessus tout, j’aime la farce chez l’ami Jonquères, les rencontres improbables, les percussions croquignolesques, les potacheries qui cachent une grande sincérité, la profondeur à fleur de page. Je me régale quand les visages de Blondin, Déon, Laurent et Nimier se bousculent dans ce tourbillon comme un jour de rentrée des classes. Ce garçon, sous une allure débonnaire, avec ses manières vieille France et son accent chantant, est un mousquetaire qui touche sa cible.


L'auteur : François Jonquères
Catalan, né à Perpignan à quelques mètres du lieu où naquit Robert Brasillach, avocat et secrétaire général du prix des Hussards. Il est l'auteur d'un premier roman La Révolution Buissonnière

4ème de couverture

   "Ne ne doit jamais plus prononcer son nom, ni connaître son oeuvre pourtant magistrale. Il a été ent fois maudit, marqué au fer rouge d'un anathème si puissant qu'il le poursuit encore aujourd'hui, bien au-delà du tombeau. 

   Robert B. a, en effet, signe des textes ignobles d'une violence inouïe, proprement inacceptables, personne ne le nie. Ils étaient le reflet d'une époque dure et cruelle, entre rouges et noirs, où les coups et les injures pleuvaient, ou l'antisémitisme faisait rage.

   Loin d'être un cas isolé, Robert B. est, cependant, l'un des rares à subir encore un châtiment rappelant les malédictions prononcées jadis par les dieux de l'Olympe.

   La vie enseigne, pourtant, le pardon et, pour les plus sages, conduit à reconnaître un droit à l'erreur qui, s'il n'efface jamais la faute commise, laisse toujours place à une possible rédemption. La tolérance, pierre angulaire de notre société, est universelle : rien ne peut venir l'entraver ni l'arrêter. N'oublions jamais que, si toutes les formes de jaine méritent dêtre réprimées avec fore, l'homme n'est grand que dans le pardon.

   Le 6 février 1945, Robert B. a payé de sa vie ses errements politiques. Maudissez-moi car je lui tends aujourd'hui la main, avec ce roman en sept couleurs et autant de nuances.

" Et ceux que l'on mène au poteau

   Dans le petit matin glacé,

   Au front la pâleur des cachots

   Au coeur le dernier chant d'Orphée

   Tu leur tends la main sans un mot

   0 mon frère au col dégrafé...   Robert Brasillach, Chant pour André Chénier, 15 nov 1944 - Poèsmes de Fresnes.

Fiche technique

Catégories Livres Littérature Romans français et étrangers
ÉditeurPierre-Guillaume de Roux
ReliureBroché
Parution2019
Nombre de pages288
Hauteur22.5
Largeur14
Épaisseur2.2
Poids0.396 Kg

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