Bougainville

   Esprit spécialement attentif aux vues souvent audacieuses, cet explorateur constitue le modèle de ce qu’on appelait alors un « homme à talents » et peut être considéré comme un des pionniers de l’ethnographie moderne.

Au sommaire :

• UNE JEUNESSE PARISIENNE
• PREMIERS CONTACTS AVEC LE CANADA
• 1757: UNE ANNEE DE SUCCES
• 1758: LES DERNIERES VICTOIRES
• MISSION EN FRANCE
• DERNIERS COMBATS
• RETOUR EN FRANCE ET NOUVEAUX PROJETS
• MIRAGES AUX ILES MALOUINES
• L'ECHEC DIPLOMATIQUE
• PREPARATION DU VOYAGE AUTOUR DU MONDE

   Né en 1729, Bougainville fait de solides études de mathématiques avant d’entrer dans l’armée de terre.

   Aide de camp de Montcalm, il participe aux ultimes combats qui scellent la perte du Canada et se découvre alors une vocation de marin. Protégé par Choiseul, il entreprend de 1766 à 1769 le premier tour du monde exécuté par un officier de la marine royale. Il en publie en 1772 un récit très vivant qui le fait connaître du grand public. Il participe ensuite à la guerre d’Indépendance américaine. Emprisonné pendant la Terreur, il est libéré par la chute de Robespierre et aussitôt nommé membre de l’Institut et du Bureau des longitudes. Il conseillera les ministres de la mer successifs jusqu’à sa mort en 1811.

   Bougainville incarne le type même du navigateur de l’époque des Lumières par sa culture scientifique, son ouverture d’esprit, son inlassable curiosité des hommes et des choses, son indiscutable talent littéraire, qui lui permet de décrire avec bonheur les sites et les peuples qu’il a rencontrés au Canada, en Amérique du Sud, en Patagonie, dans les mers de Chine et de l’Inde.