20 Minutes pour la Mort - Robert Brasillach : le procès expédié

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   Le 6 février 1945, Robert Brasillach, journaliste et écrivain de renom, était fusillé pour intelligence avec l'ennemi.

   Philippe Bilger ne revient pas sur sa culpabilité mais retrace le parcours intellectuel de ce personnage sulfureux. Il met en lumière les ressorts intimes de l'écrivain collaborateur, les raisons tantôt explicites, tantôt obscures de ses dérives. Surtout, il pointe la justice expéditive qui a présidé au procès de cet intellectuel qu'il rejuge en sa qualité d'avocat général.

   Car on peut accabler Brasillach autant qu'on veut, rien ne parviendra à justifier cette froide résolution mise en œuvre par une cour d'exception.

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   Fascinant destin de Robert Brasillach : soixante cinq ans après sa mort , le poète n’est pas oublié. Les adversaires qui n’ont rien de fraternels comme il le rêvait continuent de sévir. Ses amis continuent de l’admirer. Les idéologies ne seraient-elles pas complètement refroidies ? Ou refroidies, laisseraient elles la place à d’autres approches ?

NOUVELLE REVUE D'HISTOIRE, Dominique Venner : 

   "Le courage est rare. Il en a fallu beaucoup à l’avocat général Philippe Bilger pour écrire ce livre comme il l’a fait. Un livre qui est une interrogation sur la justice et un réquisitoire à l’encontre des magistrats de l’Épuration. Vingt minutes pour la mort. Robert Brasillach : le procès expédié Le prétexte lui est offert par le procès de Robert Brasillach, dont la mort programmée, fut exécutée à l’aube du 6 février 1945.

   M. Bilger rappelle que les magistrats de l’Épuration venaient tous de Vichy : « Ils n’ont même pas retourné leur veste intellectuelle et judiciaire. Tout naturellement, ils ont glissé d’un rôle à un autre, d’une sévérité à une autre et ont osé donner des leçons à un accusé qui s’était engagé là où eux avaient agi en fonctionnaires. J’ai en horreur tous ces salamalecs, ces courtoisies de façade, cette absurde et feinte chevalerie judiciaire qui laisse croire à des combattants loyaux quand les dés étaient pipés. » Au passage, l’auteur révèle quelques chiffres ignorés. Sous Vichy, entre 1941 et 1944, les juges des juridictions d’exception ont prononcé 19 condamnations à mort suivies d’une seule exécution. À la Libération, les mêmes magistrats siégeant dans les cours de justice ont édicté près de 7 000 condamnations à mort, dont 767 suivies d’exécution. La magistrature a franchi tranquillement la frontière entre la légalité de Vichy et la légitimité du nouveau pouvoir gaulliste, sans trouble apparent, obéissant à ce qui lui était demandé. Dans ce livre d’une rare probité, Philippe Bilger examine le rôle et le comportement des acteurs du procès de Robert Brasillach, le 19 janvier 1945. Six heures, sans instruction préalable, et vingt minutes de délibéré, pour parvenir à la décision de mort, prévue à l’avance. L’accusé, d’abord, Robert Brasillach, 36 ans. « Un être plein de contradiction » écrit M. Bilger qui fait du critique littéraire, du romancier tendre et léger, du poète et du polémiste violent, un portrait juste et nuancé dans l’ensemble. Surtout, il lui reconnaît l’intelligence et le courage d’avoir compris par avance qu’il serait seul contre tous et que son unique recours, face aux juges et à l’Histoire, serait de bien se tenir : « Le dernier mot de la morale reste l’allure ». Et d’allure, à aucun instant, Brasillach n’en a manqué. M. Bilger est beaucoup plus réservé sur son avocat, Me Isorni, dont l’intégrité n’est pas en cause. Mais, dit-il, cet avocat n’avait pas mesuré la réalité implacable de ce type de procès jugé d’avance, hors de toute justice.

   Au passage, et par contraste, il rend hommage à la « défense de rupture » adoptée par Me Vergès dès la guerre d’Algérie. Un type de défense qui récuse la légitimité des juges et soutient le bon droit d’un accusé que l’on sait condamné. Mais, on l’a dit, l’avocat général Bilger se montre surtout indigné en connaissance de cause par les magistrats de ce procès inique. L’ayant lu, il serait difficile de ne pas partager son indignation.


L'auteur : Philippe Bilger
Philippe Bilger est né en 1943 à Metz.
Son père a été condamné pour faits de collaboration, une injustice à ses yeux qui n'a pas été sans incidence sur le choix de sa carrière de magistrat et sur sa manière d'exercer sa fonction. Selon certains, il est le meilleur avocat général de France. Il a tenu à Paris le siège du Ministère public dans des affaires criminelles très médiatisées.
Reconnu comme un esprit rigoureux, il s'attache aussi à la psychologie des accusés pour favoriser une justice de qualité.
Fréquemment invité des médias qui apprécient sa libre parole, il intervient régulièrement sur la justice et les faits de société dans son blog influent, Justice au singulier.

4ème de couverture

   Ambiguïté de la magistrature, lacunes de l'accusation, limites de la défense, dignité de l'accusé à l'audience, responsabilité de l'intellectuel en temps de guerre, antisémitisme et fureurs de l'Histoire, peine de mort programmée, grâce refusée : sans réhabiliter Brasillach, Philippe Bilger se fraye un chemin dans le maquis de cette destinée tragique et s'interroge : comment condamnerait-on Brasillach aujourd'hui ?

Fiche technique

Catégories Livres Histoire Biographies / Témoignages Deuxième Guerre Mondiale
ÉditeurLe Rocher
ReliureBroché
Parution2011
Nombre de pages ou Durée170
Hauteur22
Largeur14

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