Le Fleuve guillotine

   PRIX CLAUDE FAURIEL 2015

   LA NEF, N° 275 novembre 2015, Philippe Maxence ;

   Ce n'est pas tous les jours qu'on découvre un grand écrivain... c'est une découvert, un bonheur, que pas une des 464 pages ne démentira.

   Le sujet est pourtant rabaché - la Révolution française-, et n'a rien pour attirer : la fin de l'Ancien Régime, la déchéance d'un peuple, les atrocités des excités, les cloaques de l'idéologie... Par son écriture fine, ciselée, par ce récit qui se déploie sous nos yeux, camapnt l'humanité avec une rare force, Antoine de Meaux parvient à nous prendre par la main. Avec lui nous sommes à paris... mettant nos pas dans ceux du marquis de Torbeil ou suivant les événements à travers les yeux de Jean de Pierrebelle. Nous entrons dans la famille...

   Antoine de Meaux nous offre un premier roman flamboyant ; la peinture d'un monde qui bascule. Les corps à corps de la guerre civile se mêlent aux amous naissantes. La sauvagerie des forêts offre son décor aux tristes jeux des marionnettes humaines. Le long du "fleuve guillotine", nul ne sera épargné.

   10 août 1792. Aux Tuileries, une poignée de fidèles se rassemble autour du roi et de sa famille. Les Jacobins s'apprêtent à porter le coup de grâce. La France est en révolution, autant dire en plein chaos. Pour Louis du Torbeil et son jeune beau-frère Jean de Pierrebelle, c'est une journée de larmes et de sang.

   Mais à Lyon, cité industrielle, la colère monte contre Paris. Venu du pays entier, tout un peuple se rebelle. Bientôt, les armées révolutionnaires font le siège de la ville...