Dieu en automne - Paris septembre 1792

   PLAISIR DE LIRE - Mars-avril 2018 :

...Ce roman nous fait vivre les massacres de septembre en 1792, pendant les quels 160 prêtres subirent le martyre. L'auteur ne fait pas de politique : il analyse les temps, les comportements, fait revivre à nos yeux l'abbé Gabriel Fougère, tout jeune ordonné de 22 ans. C'est un livre plein de sentiments et d'émotions. De très belles pages -mais on regrette l'évocation de l'amour impossible d'une jeune châteleine envers le pr^tre : était-ill utile d'imposer au lecteur ces page troublantes ? Un livre pour adultes  averti

   FAMILLE CHRETIENNE - 6 septembre 2017 :

... le propos du romancier n’est pas politique. Point n’est besoin de dénoncer les sbires de la Terreur. Leur bassesse est indiscutable, comme les coups qu’ils font pleuvoir sur les prisonniers innocents sous prétexte d’un anticléricalisme purificateur. Non, l’objet du roman est de nous montrer comment un jeune homme est capable de se faire à l’idée du martyre. Héros malgré lui, mais héros quand même.

On notera au passage la hauteur de vue des échanges entre l’abbé Gabriel et l’abbé Jean-Baptiste, un prêtre jureur de sa génération inféodé à un gallicanisme démagogique. Et aussi la figure splendide et pathétique de Mgr Dulau, véritable phare planant sur les ondes noires de l’incarcération. « Fiat lux », comme dirait Christophe Langlois.

   A la fin de l'été, je passais chaque jour devant l'église des Carmes, à Paris.

Un matin j'y suis entré. En ces mêmes lieux, le dimanche 2 septembre 1792, cent soixante prisonniers entassés là depuis trois semaines    ont trouvé la mort dans le jardin attenant. On appelle cet épisode les "Massacres de septembre". Ces hommes assis, allongés, à genoux, ils attendaient ; je retenais mon souffle. Tout a commencé avec l'émotion de ce jour.

   Soudain, en plein Paris, l'Histoire n'apparaissait plus comme une chose faite, mais elle cherchait à nouveau son chemin, dans l'indécision du présent, le tremblé de l'heure. J'ai voulu redonner vie à l'un de ces noms.

   Voici l'histoire du jeune abbé Gabriel Fougère, assassiné à vingt ans pour avoir préféré Dieu.