Préface de Paul-Marie Guillaume, évêque émérite de Saint-Dié
Moins connu que son contemporain Luther avec lequel il s'est brouillé, éclipsé par Calvin qu'il a fortement inspiré, Ulrich Zwingli este pourtant..
Replongeant dans ses écrits et sa correspondance, Aimé Richardt nous conte l'itinéraire du théologien, retraçant son action politique, sa rupture avec Rome, sa dispute avec Luther, son combat contre les anabaptistes, son implication dans la guerre qui opposa les cantons suisses catholiques aux cantons réformés... jusqu'à sa mort tragique à la seconde bataille de Kappel, alors qu'il assiste blessés et mourants en tant qu'aumônier des troupes zurichoises.
Moins connu que son contemporain Luther avec lequel il s'est brouillé, éclipsé par Calvin qu'il a pourtant fortement inspiré, Ulrich Zwingli (1484-1531) reste pourtant l'une des principales sources de la pensée et des pratiques des Eglises réformées.
Rejetant l'autorité du pape, dénonçant la corruption de l'Eglise catholique et ses indulgences, cet humaniste érudit et pasteur engagé contribua à fixer les dogmes de la Réforme en rédigeant 67 thèses, dans lesquelles il reconnaît la Bible comme seul fondement de la loi.
C'est lui qui, de Zurich, a ouvert la voie à la Réforme en Suisse.
Catégories | Livres Religion Histoire Biographies / Témoignages |
Éditeur | Artège |
Sélection | Luther Apostasie |
Reliure | Broché |
Parution | Janvier 2018 |
Nombre de pages | 180 |
Hauteur | 23.5 |
Largeur | 15.5 |
Épaisseur | 1.4 |
Poids | 0.278 |
L'auteur ne cache pas sa sympathie pour Zwingli tout en attribuant largement à la décadence catholique de l'époque, sa rupture avec Rome, ce qui est quelque peu réducteur. Le livre se lit facilement mais laisse bien des questions ... irrésolues. Comment ce prêtre concubin devient le maître à penser de Zurich et d'une bonne partie de la Suisse apparaît sous la plume de l'auteur, largement une affaire de circonstances, mais aussi de de son génie politique, qui sait jouer des prétentions des pouvoirs de l'époque pour faire passer ses idées "évangéliques". La dimension proprement politique de son action éclate avec l'affaire des anabaptistes. Zwingli si prompt à parler de liberté pour justifier son départ de l'Eglise catholique, ne veut plus en entendre parler pour les anabaptistes -et l'auteur parait le justifier car il s'agit alors de choses "sérieuses" ; les pouvoirs politiques et économiques établis.
Les démêlés de Zwingli avec Luther ne tarderont pas, surtout sur l'Eucharistie, le premier niant la Présence Réelle. Le réformateur helvétique mourra l'épée à la main dans une bataille Et si les catholiques, vainqueurs de cette bataille, livrèrent le cadavre du réformateur zurichois à des outrages, Luther ne fut guère plus serein envers lui, voyant dans sa mort un châtiment de Dieu pour les "blasphèmes impies" de Zwingli sur l'Eucharistie.