La basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

   PRESENT, mai 2021, David Perini : lire l'article en entier

   [...] L’Histoire repasse les plats et ce sont rarement les meilleurs, en effet la France fut à cette période aussi, en voie de déchristianisation, face à une République se jouant de rivalités entre les traditionalistes catholiques et les francs-maçons. Dans un pays décadent, qui paie encore d’ailleurs la facture de l’exécution de Louis XVI, la basilique du Sacré-Cœur sera au fond le paratonnerre céleste. Concernant l’histoire de la construction, il y a un fait très important qu’il faudra retenir de cet ouvrage et qui replacera, tout à fait, les idées à l’endroit : (…) les Parisiens de 1872 ont présent à l’esprit l’épisode de la Commune qui se termina dans un bain de sang quelques mois auparavant. On a parfois prétendu que la basilique aurait été érigée pour réparer et expier les « péchés » des communards. C’est inexact. En réalité, le projet de Legentil a précédé ces événements. (…)

   Si la République se retrouve l’ennemi déclaré dans l’imaginaire des partisans de la Basilique, dans les faits les catholiques et les laïcs seront engagés côte à côte pour la construction de l’édifice. Impossible ? Pas français ! Après tout « Paris vaut bien une Messe » ! Grands aléas humains, matériels, dysfonctionnements techniques, la construction soulèvera beaucoup de controverses aussi bien politiques qu’architecturales et fera aussi couler beaucoup d’encre. Léon Bloy ira même de sa plume acide en déclarant la décoration de la basilique « d’ignominie » et de « médiocrité architecturale » ; quant à Emile Zola, il qualifiera la basilique de « temple idolâtre, bâti à la glorification de l’absurde ».

   Une chose est sûre, la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre est une épopée incroyable au coeur de l’histoire de France ! 

   MEDIAS-PRESSE INFO, janvier 2021 : lire l'article en entier

   C’est dans le contexte de la guerre franco-prussienne de 1870-1871 qu’une poignée d’hommes entreprennent le projet de faire construire une grande église parisienne en l’honneur du Sacré-Cœur. Tout est alors à faire : réunir une équipe de professionnels tant dans le domaine de l’architecture que dans celui de la gestion d’un tel chantier, mener campagne pour convaincre les Français de soutenir le projet et lever des fonds, et cela dans un pays meurtri par la guerre et politiquement déstabilisé. Pourtant, en 1875 est posée la première pierre de la basilique de Montmartre !

   C’est cette aventure hors du commun, partagée et menée à bien par une poignée de femmes et d’hommes, malgré de grands obstacles, que raconte ce livre.

PRESENT?    Paris était une fête et Paris meurt en ce mois de janvier 1871. C'est dans ce contexte qu'une poignée d'hommes entreprennent de construire une grande église parisienne en l'honneur du Sacré-Coeur de Jésus pour implorer la miséricorde de Dieu. À vue humaine, le projet semble une chimère.

   Victime des discordes d'abord politiques entre les tenants d'une repentance nationale et ceux qui n'y voient que le symbole de la contre-Révolution et de l'obscurantisme, la basilique est aussi le témoin privilégié et exceptionnel d'une époque de crise et de reconstruction, de misère sociale et de progrès techniques fulgurants, comme d'une grande vitalité spirituelle portée par la dévotion au Sacré-Coeur.

   Aucun obstacle ne mettra un coup d'arrêt au sanctuaire de Montmartre ! Le chantier aura duré un demi-siècle, de 1875 à 1920. C'est cette aventure hors du commun qui vous est contée ici, celle du monument religieux qui, après la cathédrale Notre-Dame de Paris, est le plus visité de la capitale aujourd'hui.