

Préface d'André Guyaux.
Né dans une petite rue de la rive gauche, élevé dans le Quartier latin, Huysmans a très tôt connu les églises de Paris et devient très vite fasciné par « l’extraordinaire page écrite autour de Notre-Dame ». Son regard sur l’iconographie des cathédrales le plonge dans la nostalgie du Moyen Âge que lui inspire également sa passion pour les Primitifs, qui parlent eux aussi une autre langue.
Huysmans s’est abondamment documenté sur Notre-Dame de Paris et sur son « quartier ». Les textes qu’il leur a consacrés en témoignent. La cathédrale de Paris, telle que des siècles de destructions et de reconstructions la lui livrent, reflète d’autres évolutions qu’il déplore. Elle a perdu la pureté des formes que les architectes anonymes du XIIe et du XIIIe siècle lui avaient donnée. Le siècle de Viollet-le-Duc et de Victor Hugo l’a revisitée et « rafistolée ». Et le peuple s’est éloigné d’elle. Les maisons qui jouxtaient ses flancs ont été détruites. Désormais le tourisme de masse, qui commençait à envahir la capitale à la fin du XIXe siècle, impose sa loi et crée le vide autour des monuments.
La presse en parle :
Le Figaro — Livres Hebdo – Le Monde des Livres – L’Opinion – IO Gazette
Notre-Dame diffère de ses congénères, elle est plus mystérieuse que ses soeurs, plus savante, et moins pure ; elle n'est pas autant à Dieu que les autres, car elle recèle des secrets interdits, ente sur la symbolique chrétienne les formules de la Kabale, est tout à la fois catholique et occulte.
Ainsi, les trois portes de sa façade principale qui son désignées par les archéologues sous le nom de porte du Jugement, de porte de la Vierge, de porte de Sainte-Anne et de Saint-Marcel, allégorisent, suivant certains occultistes, la Mystique, l'Astrologie et l'Alchimie, ces trois sciences en honneur au Moyen Age ; et cette dernière baie sur le trumeau de laquelle saint Marcel, neuvième Evêque de Paris, se dresse, foulant aux pieds un dragon qui s'échappe du cercueil d'une femme adultère, contient avec ses figures hiéroglyphiques, le récipé du grand oeuvre, la recette de la pierre philosophale.
Fiche technique