Candasse ou le huitième péché capital

« À la différence de la plupart des pacifistes, qui sont pacifistes sauf pendant les guerres, Rassinier était pacifiste radical même pendant la guerre. Il a participé à la Résistance, mais sans illusion. Il avait cru en la Révolution russe qui avait débuté comme une insurrection contre la guerre.

   Ce petit instituteur de province s'est trouvé en relation épistolaire et militante avec Victor Serge, Boris Souvarine, Alfred Rosmer, Pierre Monatte et l'équipe de La Révolution prolétarienne, Raymond Beaulaton, Louis Lecoin, Albert Camus..., ces hommes détenteurs d'une petite parcelle de la vérité que le système ne pouvait pas tolérer.

   Rassinier a vu venir, et il a dénoncé aussitôt, le danger de guerre que représentait la montée de Hitler au pouvoir. Mais il s'est refusé à adopter le point de vue des démocraties victorieuses de la précédente guerre et des nantis qui ne dénonçaient Hitler que pour défendre leurs privilèges, quand ils ne l'utilisaient pas dans le même but.

   C'est un peu tout cela, et la genèse de tout cela, que raconte Rassinier dans ce livre autobiographique décalé qui traduit sans aucun doute la trace qu'il souhaitait laisser de son passage sur cette terre. Désireux de mettre au jour des mécanismes humains universels, loin de toute préoccupation égocentrique, il avait choisi la forme impersonnelle du conte. »