Animateurs de théâtre

Essai

Préface de Michel Mourlet.

C'est sur les "nouvelles générations de jeunes gens" qui débarquent à paris que s'ouvrent ces Animateurs de théâtre". Et les pages se referment sur des mots qui résument tout ce qui a précédé, tout ce qui fut "le visage même de notre jeunesse"...

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   PRESENT, Louison Tellier, novembre 2019 :

   Animateurs de théâtre (1936) est la 9ème œuvre de Robert Brasillach brillamment rééditée par Pardès, avec une riche préface de Michel Mourlet. Sa première publication a donc précédé celle du célèbre Corneille du même auteur, qui devint plus tard dramaturge avec La Reine de Césarée.

   Brasillach justifie ainsi cette priorité : « Notre amour du théâtre, bien mieux que notre idée du théâtre, a d’abord été formé et nourri par ces animateurs dont nous avons tenté d’esquisser les portraits. […], ils ont persisté à penser que le théâtre [était] aussi le plus ancien et le plus noble des arts. Ils ont persisté à penser que cette ancienneté et cette noblesse ne devaient pas se traduire par la soumission aveugle aux routines du passé, mais au contraire par le contact avec les moments de jeunesse éternelle de cet art, par le renouvellement constant, et par tout ce qui fait qu’en art la plus digne continuatrice de la tradition, c’est la révolution permanente. » (Le « trotskysme » de Brasillach ne doit pas faire illusion : pour lui, en effet, le classicisme « est, lui aussi, une révolution permanente » !)

   Les animateurs qu’il nous présente (Jacques Copeau, Louis Jouvet, Charles Dullin, Georges et Ludmilla Pitoëff, Gaston Baty, René Rocher) se sont affirmés, dans différents théâtres parisiens ou en province, dans la quinzaine d’années séparant la victoire de 1918 et 1936. Observateur subtil, passionné de théâtre, Brasillach excelle à définir ce qui les rapproche – le respect des grands textes, le sens de l’universel à l’épreuve des chefs-d’oeuvre étrangers – et ce qui les différencie. Il leur sait gré d’avoir dépassé le naturalisme trop systématique d’Antoine, d’avoir mis leurs grands talents au service de la magie du théâtre.

   Dans le même sens, il ne néglige pas de signaler l’apport de compagnies théâtrales telles que La Petite Scène, Les Compagnons de Notre-Dame ou les Comédiens routiers. On peut penser que, s’il avait vécu, Brasillach aurait reconnu en Jean Vilar un grand « animateur de théâtre » au sens où il l’entendait. Peut-être le dernier ? Car, depuis, la prise du pouvoir des metteurs en scène s’effectue trop souvent au mépris des textes et des auteurs, devenus les proies d’ego démesurés quand ce n’est pas le simple matériau de tristes détournements idéologiques.

   Mais lire (ou relire) Brasillach, ce n’est pas seulement découvrir une page de l’histoire du théâtre français. C’est entrer en communication avec un esprit libre et ouvert, avec un poète d’une grande sensibilité, comme éternellement jeune. Un plaisir à s’offrir, résolument.


L'auteur : Robert Brasillach
Essayiste et romancier, Robert Brasillach (1909-1945) fit ses études au lycée Louis-le-Grand à Paris puis à l’Ecole Normale Supérieure.
Très jeune, il devint le responsable de la chronique littéraire de L’Action française et l’auteur de plusieurs chef-d’œuvres littéraires.
En 1939, il succédera à Pierre Gaxotte à la tête de l’hebdomadaire Je suis partout.
En 1945, victime des drames de l’épuration, il fut condamné à mort par une cour de justice et exécuté malgré une pétition signée et adressée au général De Gaulle par les plus grands écrivains français dont François Mauriac.

4ème de couverture

   Sous son allure paisible et mémoriale," Animateurs de théâtre" est une bombe à retardement : ce court essai, publié en 1936 au milieu d'un tohu-bohu politique et social, ne pouvait évidemment connaître le retentissement qu'il eût mérité ; mais aujourd'hui, nous sommes à même de mesurer la nouveauté bouleversante que Brasillach apportait sur la place publique à la compréhension des arts dramatiques. (Le cinéma aussi l'a beaucoup occupé.)

   Dès le début des années 30, encore étudiant, il est le premier à avoir clairement pris conscience du rôle dévolu depuis André Antoine et Lugné-Poe au metteur en scène-thaumaturge ; puis à en avoir défini les lignes de force. Ce qui revenait à Louis Jouvet (une "poésie de l'intelligence", écrit-il notamment) dans une représentation de Molière ou de Giraudoux n'était alors évident que pour une poignée d'artisans et de théoriciens de la scène. Nous qui sommes nés dans le culte du metteur en scène et du chef d'orchestre, nous avons peine à croire que jusqu'à la fin du XIX° siècle, et souvent encore dans le premier tiers du XX°, seuls l'auteur de la pièce et ses interprètes se partageaient l'affiche avec la gloire.

   Ce culte, voire ses excès, c'est à ce jeune critique fou de théâtre que nous en devons le premier témoignage. Document irremplaçable, trace d'autant plus précieuse que c'est l'unique souvenir - ô combien vivace ! -, l'unique tableau d'ensemble, réfléchi et complet, que nous possédions des travaux et des jours, et surtout des personnages : Copeau, Dullin, Jouvet, Baty, Georges et Ludmilla Pitoëff, Raymond Rouleau en ses débuts, qui ont marqué, incendié plutôt d'un feu de joie inventive, les tréteaux de cet  "avant-guerre" dont Brasillach demeure à tous égards un témoin capital.

Fiche technique

Catégories Livres Littérature Essais - Pamphlets
ÉditeurPardès
ReliureBroché
ParutionNovembre 2019
Nombre de pages172
Hauteur21.5
Largeur15
Épaisseur1

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