Les derniers flibustiers

À l’époque où se passe le récit que nous entreprenons de raconter, Montbars était le chef suprême des Frères de la Côte. Aussi, lorsqu’il avait engagé ses compagnons à consentir le prêt de vingt millions demandé par Louis XIV, tous l’avaient autorisé à puiser dans le fonds de réserve, bien certain qu’il n’agissait pas à la légère.

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  • A partir de l'édition de la Tolra, 1923.
  • Nombreuses illustrations

   Les Frères de la Côte, appelés flibustiers – à mi-chemin des pirates et des corsaires – eussent probablement borné leurs exploits à l’attaque des navires espagnols, si des hommes d’un courage à toute épreuve et d’une intelligence supérieure ne fussent venus se joindre à eux et leur donner une impulsion nouvelle. Ces hommes, qui avaient nom : Montbars, Gramont, Laurent de Graff, Vent-en-Panne, Ourson-tête-de-Fer, Michel le Basque, et d’autres encore, réglementèrent l’Association, en devinrent les chefs respectés et organisèrent de vastes expéditions qui faillirent enlever à l’Espagne les Indes Occidentales.

   Avec une audace inouïe, ils saccagèrent la majeure partie des possessions espagnoles, prirent, pillèrent et détruisirent Maracaïbo, Sainte-Catherine, Chagrès, Panama. Les vides que ces expéditions faisaient dans leurs rangs étaient bien vite comblés par des malheureux enlevés à leur patrie par des compagnies d’émigrations qui les vendaient aux flibustiers et auxquels ceux-ci donnaient le nom d’engagés.

   À l’époque où se passe le récit que nous entreprenons de raconter, Montbars était le chef suprême des Frères de la Côte. Aussi, lorsqu’il avait engagé ses compagnons à consentir le prêt de vingt millions demandé par Louis XIV, tous l’avaient autorisé à puiser dans le fonds de réserve, bien certain qu’il n’agissait pas à la légère.

   De fait, ces hommes qui avaient doté la France d’une nouvelle et riche colonie, ne pouvaient se douter que le roi fût devenu jaloux de leur puissance et eût conçu la pensée de se défaire d’eux, après avoir empoché sans scrupule leurs volontaires contributions.

Auteur : Léon Ville
Léon Ville (1854 - 1948), dont tous les ouvrages, avidement lus par la jeunesse, ont été couronnés par l’Académie Française et la Société d’Encouragement au bien, est un émule de Fenimore Cooper, Mayne-Reid, Jules Verne, etc. Sa plume alerte et la verve de son esprit tiennent constamment en haleine le lecteur et le captivent de la première à la dernière page de son œuvre.
Editeur :
Léon Ville
9782816203295

Fiche technique

Âge conseillé
À partir de 12/13 ans
Reliure
Broché
Parution
2016
Nombre de pages
135
Hauteur
20.5
Largeur
14.5

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