Les dons du Saint-Esprit (1ère partie) - Carnets spirituels N°31
Editorial de l'abbé Michel Simoulin.
Au sommaire :
- Le doigt de Dieu : Celui qui distribue
- La Crainte affectueuse
- Le Don de Piété
- Le Don de Force
- Le Don de Conseil
Avec ces conférences sur les dons du Saint-Esprit, nous entrons vraiment dans le monde caché et silencieux de l’action directe de Dieu dans les âmes.
Ro. 8. 9 Pour vous, vous ne vivez point dans la chair, mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit du Christ, il ne lui appartient pas. 10 Mais si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice. 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, à cause de son Esprit qui habite en vous. 12 Ainsi donc, mes frères, nous ne sommes point redevables à la chair pour vivre selon la chair. 13 Car si vous vivez, selon la chair, vous mourrez ; mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les oeuvres du corps, vous vivrez ; 14 car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. 15 En effet, vous n’avez point reçu un Esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, en qui nous crions : Abba ! Père ! 16 Cet Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. 17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers, héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, pour être glorifiés avec lui. 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire à venir qui sera manifestée en nous. 19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la manifestation des enfants de Dieu. 20 La création, en effet, a été assujettie à la vanité, – non de son gré, mais par la volonté de celui qui l’y a soumise, – avec l’espérance 21 qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. 22 Car nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière gémit et souffre les douleurs de l’enfantement. 23 Et ce n’est pas elle seulement ; nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous gémissons en nous-mêmes, attendant l’adoption [des enfants de Dieu], la rédemption de notre corps. 24 Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. Or, voir ce qu’on espère, ce n’est plus espérer : car ce qu’on voit pourquoi l’espérer encore ? 25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec patience. 26 De même aussi l’Esprit vient en aide à notre faiblesse, car nous ne savons pas ce que nous devons, selon nos besoins, demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même prie pour nous par des gémissements ineffables ; 27 et celui qui sonde les cœurs connaît quels sont les désirs de l’Esprit ; il sait qu’il prie selon Dieu pour des saints. 28 Nous savons d’ailleurs que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son éternel dessein. 29 Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né d’un grand nombre de frères. 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a glorifiés.
C’est alors au Saint-Esprit d’intervenir, sans nous le dire peut-être, discrètement mais efficacement, au moyen de ses Dons. Les Dons du Saint-Esprit sont nommés ainsi, non pas parce qu’ils sont donnés, car les vertus aussi nous sont données et cela n’est pas propre aux Dons. Ils sont ainsi nommés parce qu’ils sont à la disposition du Saint-Esprit, nommé aussi le « Don » de Dieu, Donum Dei. C’est lui, le Saint-Esprit qui est donné au baptême et qui se redonne à l’âme au moyen de ces Dons, pour soutenir, compléter et achever l’œuvre que nous n’avons pas pu mener à bien par le seul usage des vertus.
1902-1984. Le Père Bernard-Marie de Chivré aura été, comme le Père Calmel, l’image exemplaire d’un religieux dominicain ayant subi une continuelle persécution ecclésiastique pour sa fidélité. Fidèle aux traditions et à la vocation de son Ordre ; fidèle à la théologie du Docteur commun de l’Église, saint Thomas d’Aquin ; fidèle à la dévotion dominicaine à la Vierge Marie, fidèle au chapelet, le P. de Chivré a été persécuté surtout pour son inébranlable fidélité, dans le rite dominicain, à la messe catholique traditionnelle, latine et grégorienne.
Avant d’être persécuté pour sa fidélité à la messe, le P. de Chivré était déjà mortellement suspect pour son amitié militante à l’égard d’Itinéraires la revue de Jean Madiran. Cette longue amitié militante a commencé avec la naissance de la revue, et le P. de Chivré l’a maintenue jusqu’à sa mort. C’était une grande partie de sa pensée, de sa préoccupation, de sa sollicitude, de sa vie.