Saint Ambroise

   Digne héritier de toutes les vertus qui ont fait la grandeur immortelle de Rome, Ambroise restera cependant avant tout dans l'histoire et dans l'Eglise comme un homme de contemplation, un passionné du Seigneur Jésus-Christ, un saint.

Au sommaire :

• Introduction
• A Rome, un jour ordinaire
• Le clarissime Aurelius Ambrosius
• Enfance romaine
• Le gouverneur de Ligurie et d'Emilie
• L'impossible élu
• Les exigences de l'évêque de Milan
• Apprentissages
• Pour la divinité du Christ
• Renverser les idoles
• L'affaire Priscillien
• Maître et disciple
• Ambroise écrit
• Théodose le Grand
• La conscience de l'empire
• Epilogue

MEDIAS PRESSE INFO, juin 2025 :

   Anne Bernet, historienne et romancière, est l’auteur de nombreuses biographies de référence et d’ouvrages majeurs sur la chouannerie. Les éditions Clovis rééditent sa biographie de saint Ambroise.

      Gouverneur consulaire, puisqu’issu de la noblesse sénatoriale, Ambroise pouvait rêver des sommets d’une carrière au service de Rome lorsqu’il atteignit ses trente ans. Sans rien briguer, ses talents étaient reconnus et récompensés. Mais alors qu’il était venu faire ses adieux au préfet du prétoire d’Italie, celui-ci  prononça des mots étranges : « Et maintenant, va, Ambroise, et agis, non comme un juge, mais comme un évêque ! ».

Choisi contre son gré par la foule : C’est en réfléchissant au sens de ce curieux conseil qu’Ambroise se rendit à Milan avec pour mission de rénover le proconsulat. Il fut au cours de sa mission confronté à un profond dilemme. Issu d’une famille nicéenne et totalement sourd au discours hérétique, Ambroise, en tant que personne privée, détestait l’arianisme. Mais, en tant que proconsul, son devoir était de demeurer neutre et de tenir la balance égale entre les deux factions rivales. Or, Ambroise voulait être baptisé. Mais comment un catholique pouvait-il demander le baptême à un évêque arien ? Mais à l’automne 374, le vieil Auxence, qui occupait le trône épiscopal milanais, passa de vie à trépas. Formé dans l’arianisme, le clergé tremblait à la seule pensée de la reprise en main qui suivrait l’élection d’un prélat catholique. La perspective d’un affrontement dans le sang semblait inévitable. Se rendant à la basilique Portienne pour calmer les esprits, Ambroise fut rapidement confronté à une situation inattendue : la foule, ariens et catholiques soudain réconciliés, criait en chœur « Ambroise évêque, Ambroise évêque ! ». Il eut beau répondre qu’il n’était même pas encore baptisé, rien n’y fit, les acclamations se poursuivaient.

   Ambroise a résisté mais la pression populaire a prévalu. Le 24 novembre 374, Ambroise recevait le baptême catholique. Le 1er décembre, il devenait prêtre. Le 7 décembre, il était sacré évêque de Milan.