William Butler Yeats incarne la plus haute expression du prisme anglais contemporain.
Anglo-irlandais proche des milieux révolutionnaires Fenian, père incontesté de la Renaissance littéraire irlandaise, sénateur de l'Etat libre d'Irlande et lauréat du prix Nobel de littérature en 1923, il fut accusé d'avoir, à l'orée des années trente, succombé à la tentation fasciste.
A scruter les pièces de ce mauvais procès, on voit se dessiner la figure d'un homme libre, ennemi du fanatisme religieux et de l'obscurantisme intellectuel, chantre d'une Irlande fière, tolérante et éclairée.
D'essence aristocratique, ce credo libertaire plus que libéral s'accommode d'un mépris souverain pour " la vulgarité désordonnée de l'esprit populaire ".
Au nom des droits imprescriptibles de l'artiste et du visionnaire, Yeats se prononce, à contre-courant, en faveur du despotisme éclairé d'une minorité nourrie du pessimisme de Swift, de l'idéalisme de Berkeley et du conservatisme de Burke.
Fiche technique
- Parution
- Novembre 2010
- Nombre de pages ou Durée
- 136
- Hauteur
- 24
- Largeur
- 14
- Poids
- 0.210 kg
- ISBN
- 9782843624407