Préface de Bernard Lugan.
Pierre de Meuse à l’Université d’été de l’Action française, août 2019 : « L’antiracisme, c’est la délégitimation du passé qui accepte l’inacceptable »
Au sommaire :
POLEMIA, septembre 2024 :
Racisme et altérité
Afin d’éviter tout malentendu, l’auteur précise qu’il refuse de « disserter sur le caractère absurde des théories qui furent développées depuis le XIXe siècle sur la hiérarchisation des races car ses critiques sont connues et même officielles ». Son propos est d’être « anti-antiraciste » sans pour autant défendre le racisme.
Dans la préface, l’historien Bernard Lugan décrit la doctrine antiraciste comme « une entreprise de soumission et de culpabilisation organisée à travers un juridisme devenu quasiment inquisitorial ». Son origine est à rechercher dans le messianisme universaliste de l’“indifférenciation”, « avatar de l’idée portée jadis par la gauche coloniale qui voyait dans les Africains des Européens pauvres à la peau noire » qu’il convenait d’éduquer afin de les faire accéder à la civilisation. Une conception opposée en tout point à celle d’un Lyautey qui considérait les peuples colonisés non comme « inférieurs » mais comme « autres »…
Un impératif catégorique depuis la chute du nazisme
Pierre de Meuse rappelle que le reconnaissance de la diversité des races et des peuples a longtemps été reconnue sans difficulté tant elle était censée reposer sur des critères objectifs. Les philosophes des Lumières qui dénonçaient la traite des Noirs l’admettaient comme une évidence, de même que l’Église catholique jusque dans les années 1960.
Le changement de paradigme en faveur de l’antiracisme comme valeur découle de « la défaite cataclysmique de l’hitlérisme », renforcé ultérieurement par la dénonciation des « crimes de la colonisation ». Les conceptions antérieures ont progressivement été « assimilées au Mal », « en remplaçant la culpabilité du sexe par celle de la race ».
Les impératifs moraux antiracistes sont pourtant contradictoires : apologie du métissage alors que les races n’existent pas selon les scientifiques, affirmation de l’égalité des droits conjuguée avec une « discrimination positive » plus ou moins avouée (que Nicolas Sarkozy voulait importer des États-Unis), etc.
LES QUATRE VERITES, septembre 2024.
LE SALON BEIGE, Michel Janva, août 2024 : Comment déboulonner le dogme de l’antiracisme ?
C’est ce à quoi s’emploie Pierre de Meuse, Docteur en Droit et collaborateur régulier à la revue des français de l’étranger, puis à Identité et à la Nouvelle Revue d’ Histoire, dans son nouvel ouvrage Le dogme de l’antiracisme : origines, développement et conséquences. Dans notre société dite permissive, si l’on en croit le discours généralisé de « défense des valeurs » qui vante la tolérance, il ne devrait pas exister d’opinion qu’il soit interdit de manifester. Or on constate au contraire un durcissement de la répression contre la libre expression de propos contraires à l’idéologie qui sous-tend les sociétés occidentales, baptisés ces derniers temps « discours de haine », aux tout premiers rangs desquels la justification d’« idées racistes ». Cette évolution ne date pas d’hier, elle a commencé à la fin de la deuxième guerre mondiale, et s’est développée dans le courant des années 1970 en accumulant les sanctions et les peines contre les contrevenants. Nous sommes devant une création de l’esprit occidental, avec toutes les influences qu’il a pu recevoir au cours de son histoire ; Il n’est donc pas étonnant qu’un corpus d’idées se soit constitué avec ses tendances, ses permanences, ses postulats et ses avatars successifs.
C’est à ces éléments constitutifs et à ses conséquences qu’est consacré cet ouvrage. Il apparaît que ces développements ont eu et auront encore de lourdes conséquences sur les comportements des peuples européens et américains du nord. Il convient donc de faire une critique objective mais prudente, car ce sujet est au coeur de problèmes existentiels pour nos vieilles civilisations. Parmi les conséquences de l’antiracisme, l’auteur évoque le wokisme, qui n’est pas une si mauvaise nouvelle : malgré son caractère odieux et iconoclaste, et de par son parti pris et sa violence mêmes, cet avatar de l’antiracisme qu’est le woke apporte sa pierre à sa propre critique. D’une part, il desserre le tabou sur les races, d’autre part, il suscite souvent l’indignation chez des esprits qui s’étaient pourtant soumis docilement au dogme antiraciste. Sur ce sujet, la stratégie des partisans de l’indifférenciation misait sur le silence et la chape de plomb, en évitant systématiquement tout débat. L’irruption de cette surenchère paradoxale ouvre une brèche dans ce bunker de la pensée ; il convient de ne pas déserter cet espace de contradiction et de l’élargir si possible.
L'ACTION FRANCAISE, Staub Guillaume, août 2024 : Entretien avec l'auteur (Lire l'article en entier)
Le projet antiraciste, c’est l’indifférenciation. C’est-à-dire une société où toutes les différences humaines auront disparu, et où il sera même interdit de les voir. Personne n’aura plus le droit de nous demander de qui nous sommes les fils.
Les sociétés n’auront plus de mémoire spontanée et on ne pourra recourir à l’héritage culturel reçu des ancêtres parce que nous n’aurons plus d’ancêtres et que la filiation sera devenue une obscénité ; d’ailleurs une série de lois est venue depuis 1972 réduire le sens et la portée des patronymes. Toute diversité culturelle aura disparu. S’y rejoindront le rêve libéral d’humains mus par leur seul intérêt totalement standardisé et le rêve babouviste de l’égalité absolue des hommes. Ce projet est bien entendu une utopie, et il est irréalisable, ne fût-ce que par le fait que les Européens – et les Américains du nord – sont les seuls à l’appliquer, mais il a déjà réussi à accomplir de nombreuses destructions. L’antiracisme a bénéficié aussi de la culpabilisation sans limite de nos nations. De surcroît, ce projet, comme toute idéologie déductive, est imperméable à toute perception de la réalité : ses échecs ne sont jamais attribués à l’inexactitude de ses postulats, mais à la duplicité des méchants qui lui sont insuffisamment soumis. Ainsi, alors que les lois antiracistes existent depuis cinquante-trois ans et n’ont pas cessé d’aggraver leurs peines, les partisans du woke affirment que leur échec est la conséquence d’une culture sous-jacente conduisant les Blancs à discriminer les racisés de manière semi-consciente. Autrement dit, on n’a pas assez sanctionné !
Dans notre société dite permissive, si l'on en croit le discours généralisé de "défense des valeurs" qui vante la tolérance, il ne devrait pas exister d'opinion qu'il soit interdit de manifester. Or on constate au contraire un durcissement de la répression contre la libre expression de propos contraires à l'idéologie qui sous-tend les sociétés occidentales, baptisés ces derniers temps "discours de haine", aux tout premiers rangs desquels la justification d'"idées racistes". Cette évolution ne date pas d'hier, elle a commencé à la fin de la deuxième guerre mondiale, et s'est développée dans le courant des années 1970 en accumulant les sanctions et les peines contre les contrevenants.
Nous sommes devant une création de l'esprit occidental avec toutes les influences qu'il a pu recevoir au cours de son histoire ; il n'est donc pas étonnant qu'un corpus d'idées se soit constitué avec ses tendances, ses permanences, ses postulats et ses avatars successifs. C'est à ces éléments constitutifs et à ses conséquences qu'est consacré cet ouvrage. Il apparaît que ces développements ont eu et auront encore de lourdes conséquences sur les comportements des peuples européens et américains du nord. Il convient donc de faire une critique objective mais prudente, car ce sujet est au coeur de problèmes existentiels pour nos vieilles civilisations.
Catégories | Livres Sciences Politiques Actualité/ Etudes / Essais |
Éditeur | Dominique Martin Morin |
Reliure | Broché |
Parution | 2024 |
Nombre de pages ou Durée | 280 |
Hauteur | 22.5 |
Largeur | 15 |
Épaisseur | 2.3 |
Poids | 0.401 kg |
ISBN | 9782856524817 |