L'honneur d’un enseignant : quand parler religion en classe conduit au tribunal

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L'HOMME NOUVEAU, Christophe Carichon, décembre 2023 :

   Ce 15 décembre 2023, Frédéric Mortier, ci-devant professeur d’économie au lycée professionnel privé Joseph Wresinski d’Angers (Maine et Loire) est jugé pour « provocation publique à la discrimination en raison de la religion », « harcèlement », « dénonciation mensongère » à l’encontre d’élèves de ses classes.

   En décembre 2021, lors d’une altercation dans une classe difficile, Frédéric Mortier, maladroitement sans aucun doute, a parlé de la « France catholique », de « l’éducation chrétienne » et a rappelé à un élève musulman qu’avant la loi Debré (1959) qui a assujetti l’enseignement privé à l’État, il fallait présenter son certificat de baptême pour s’inscrire dans un établissement catholique. Brouhaha des élèves, point Godwin « reductio ad racismum » atteint en un temps record, et voici le professeur mis au ban de la société avec plusieurs plaintes au pénal (dont l’une d’un ancien élève réfugié accueilli en France), sans compter « SOS Racisme » comme partie civile.

   L’enseignant, 27 ans de carrière, est mis à pied sans revenus, lâché sans surprise par la direction diocésaine, la direction du lycée et ses collègues, adeptes du « pas de vague ». Totalement dépassé par l’affaire, Frédéric Mortier est arrêté, gardé à vue, humilié au commissariat « pendant cinq heures », déféré et déjà quasi condamné. L’un des juges du tribunal lui déclare : « Vous êtes un homme dangereux. » Le professeur est au sol, groggy. A-t-il incité ses élèves à la débauche ? égorgé un collègue ? violé un ou une élève ? détourné les fonds du diocèse ? Que nenni ! Mais emporté par sa passion dans un cours, il a dérapé, ne s’est pas autocensuré comme la plupart des collègues qui rentrent la tête dans le sable pour éviter les problèmes et les coups de couteau dans la gorge. « Présumé coupable », livré à la vindicte des bons apôtres, la presse locale et nationale s’empare de l’affaire sans qu’il puisse se défendre.

   Alors Frédéric Mortier a écrit ce livre pour expliquer sa vocation, son parcours, son amour des élèves, sa souffrance, et donner sa version des faits. L’enseignement est un « métier sérieux » (voir le dernier film de Thomas Lilti), exigeant, mal payé et à risques. Il faut donc être fichtrement courageux, passionné et désintéressé aujourd’hui pour se donner corps, coeur et âme à « l’art des arts » qu’est l’éducation. 

LE SALON BEIGE, 7 février 2023 

LES QUATRE VERITES, 7 février 2023 

VALEURS ACTUELLES, 2 février 2023

LE COURRIER DE L'OUEST - ANGERS, 21 janvier 2023


L'auteur : Frédéric Mortier
Frédéric Mortier est professeur d'économie depuis 27 ans dans un lycée privé catholique d'Angers. Pendant deux ans, il a également oeuvré en tant que directeur d'un établissement à caractère social de la Fondation d'Auteuil auprès d'enfants en difficulté.
Père de famille, il est maire d'une commune rurale de 7 000 habitants depuis 2008.

4ème de couverture

   Comment une simple plaisanterie à l'encontre d'un élève musulman, qu'il invitait sur le ton de la blague à devenir chrétien, a-t-elle pu conduire un enseignant devant les tribunaux ? Comment, dans le pays des Droits de l'Homme, de Rabelais, de Daumier, du Canard enchaîné, en sommes-nous arrivés là ? Est-ce la caricature d'une société qui ne vit plus les relations humaines qu'à travers le prisme du rapport de force juridique, médiatique et communautariste ? Dans cet ouvrage poignant, Frédéric Mortier nous raconte l'incroyable descente aux enfers dont il a été victime depuis cette altercation en décembre 2021.

   Silence de la direction catholique de l'établissement, silence de la direction diocésaine, mécanique froide et incompréhensible de la police, comme de la justice. A aucun moment, il n'a eu le sentiment de pouvoir s'expliquer posément et que raison soit gardée dans cette altercation, qui aurait dû être réglée en amont par la voie du dialogue. A l'heure du procès de l'enseignant, privé de revenu et de son poste, condamné au tribunal médiatique, l'homme, à l'article de la mort sociale, voit sa vie défiler comme dans un cauchemar, tel le héros de Kundera, Ludvik Jahn, dans La Plaisanterie.

   Car son parcours révèle un homme simple, direct, passionné d'enseignement, épris d'échanges, investi dans la vie publique, aux antipodes du portrait caricatural que l'on a dressé de lui. Un livre qui, après l'assassinat de Samuel Paty, témoigne de l'urgence de la question de la liberté de l'enseignement aujourd'hui en France. Frédéric Mortier est professeur d'économie depuis 27 ans dans un lycée privé catholique d'Angers. Pendant deux ans, il a également oeuvré en tant que directeur d'un établissement à caractère social de la Fondation d'Auteuil auprès d'enfants en difficulté. Père de famille, il est maire d'une commune rurale de 7 000 habitants depuis 2008.

Fiche technique

Catégories Livres Littérature Sciences Politiques L'école - Instruction Actualité/ Etudes / Essais
ÉditeurArtège
ReliureBroché
Parution 2023
Nombre de pages130
Hauteur20.5
Largeur13
Épaisseur1.1
Poids0.160 kg

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Commentaires clients

Note 
(08/03/2023)
Très bon livre

Livre très intéressant qui reflète malheureusement la réalité de notre société actuelle

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