Préface de Claude Chollet.
Désintox est une collection qui veut réintroduire une bouffée d’oxygène dans l’atmosphère confinée des médias français. Elle pratique l’« effet vampire ». Pour faire disparaître le vampire du politiquement correct, rien de tel que de l’exposer à la lumière.
BREIZ-INFO, septembre 2022, propos recueillis par YV :
- Mon essai s’ouvre sur une analyse de l’entreprise elle-même. J’ai voulu déceler l’intention originelle de cette entreprise, pour décerner un peu son avenir. Ses fondateurs rêvaient avant tout de bâtir un empire capitaliste, pas de propager le wokisme. D’ailleurs, un tournant a déjà été pris au sein de Netflix. En octobre 2021, des salariés de l’entreprise avaient manifesté et accusé de « transphobie » l’humoriste David Chapelle, qui avait trouvé « étrange » l’idée d’être « né dans le mauvais corps ». La direction n’a guère apprécié semble-t-il. La rumeur rapporte que de nombreux militants woke se trouveraient parmi les salariés licenciés au printemps dernier. Plus explicitement, il est désormais possible de lire « suivant votre fonction, vous pourriez travailler sur des titres heurtant votre sensibilité », dans le mémo de l’entreprise, la bible du management de Netflix. Plus légèrement, regardez par exemple deux des dernières bandes annonces de Netflix : Notre-Dame et A l’Ouest rien de nouveau, adapté du chef d’œuvre d’Erich Maria Remarque. La première est une caricature de l’événement tragique du printemps 2019, la seconde plaira davantage à un public écœuré par les productions woke. Peut-être est-ce un signal faible ?
- Breizh-info.com : Comment se libérer de l’emprise du divertissement, symbolisé aujourd’hui par Netflix mais pas que ?
- Edouard Chanot : En gardant la tête froide. Je consomme moi-même Netflix et les autres plates formes : je serais bien mal placé pour donner des leçons d’abstinence. Cela dit, regarder, sélectionner, abandonner une production en cours de visionnage, et en définitive conserver un tant soit peu d’esprit critique, en prenant du recul, en débattant de ces productions audiovisuelles qui peuvent être passionnantes, me semble tout à fait possible. Et bien sûr, n’hésitons jamais à lâcher l’application, pour lui préférer un livre ou une activité physique au grand air ! Men sana in corpore sano, n’est-ce pas ?
En deux décennies, Netflix s’est imposé dans l’intimité de 220 millions de personnes à travers le globe, happées par son service de vidéos à la demande (VOD). La firme californienne a créé et imposé un modèle de divertissement, portant un coup redoutable au cinéma. Mais le colosse audiovisuel a-t-il les pieds d’argile ?
Management impitoyable, productions idéologiquement biaisées, monopole remis en cause par Disney et Amazon, dépendance et lassitude du public, Édouard Chanot nous livre son constat critique sur les faiblesses, mais aussi les forces de cet empire du divertissement : jusqu’où étendra-t-il son emprise ?
Catégories | Livres Sciences Politiques Actualité/ Etudes / Essais |
Éditeur | La Nouvelle Librairie |
Reliure | Broché |
Parution | 26 septembre 2022 |
Nombre de pages | 70 |
Hauteur | 19 |
Largeur | 12 |
Épaisseur | 0.5 |
Poids | 0.80 kg |