![Thomas Flichy de La Neuville - L'enfermement ou l'humanité sous cocon Thomas Flichy de La Neuville - L'enfermement ou l'humanité sous cocon](https://www.livresenfamille.fr/32562-large_default/l-enfermement-ou-l-humanite-sous-cocon.jpg)
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Pour éclairer la crise actuelle la chaire de géopolitique de Rennes School of Business a fait entrer en conversation la psychologie et l'histoire.
LE SALON BEIGE, Michel Janva, 21 juin 2021 :
Thomas Flichy de La Neuville, agrégé d’histoire, titulaire de la chaire de géopolitique de Rennes Schooi of Business, professeur invité aux Universités d’Oxford, de Saint-Petersbourg ainsi qu’à l’académie diplomatique de Vienne, publie un petit ouvrage sur L’Enfermement ou l’humanité sous cocon, dans lequel il revient sur la symbolique du confinement.
L’enfermement du corps et du visage comporte une dimension symbolique primitive de premier ordre : cette mise au tombeau se présente en effet comme la résurgence d’un rite archaïque d’une grande puissance présidant à la naissance d’une cité nouvelle et à la purification de ses habitants. Pour naître à nouveau, un fantasme primitif suggère en effet qu’il faille retourner dans le sein de sa mère. Toutes les mises en scènes de séduction publicitaire ne sont que les déclinaisons à l’infini du fantasme de retour dans le ventre maternel. Cette régression n’est toutefois possible qu’à l’occasion d’un choc traumatique, tel l’irruption d’une épidémie. Or ce danger n’est pas perçu de la même manière par les élites et les masses. Lors de l’épidémie de choléra en 1832, les gens des classes supérieures s’alarmèrent les premiers. Quant au peuple, il buvait à la santé du choléra, le prétendait inventé par le gouvernement afin de détourner les regards de la politique et placardait en lettres rouges : on empoisonne dans les hôpitaux.
L’auteur souligne ainsi que les épidémies traumatisent d’abord les élites avant de faire paniquer les masses.
Au sommaire
Nous sommes devenus chrysalides. Or l'enfermement du corps et du visage comporte une dimension symbolique primitive de premier ordre : cette mise au tombeau se présente en effet comme la résurgence d'un rite archaïque d'une grande puissance présidant à la naissance d'une cité nouvelle et à la purification de ses habitants. Pour naître à nouveau, un fantasme primitif suggère en effet qu'il faille retourner dans le sein de sa mère. Toutes les mises en scènes de séduction publicitaire ne sont que les déclinaisons à l'infini du fantasme de retour dans le ventre maternel. Cette régression n'est toutefois possible qu'à l'occasion d'un choc traumatique, tel l'irruption d'une épidémie.
Or ce danger n'est pas perçu de la même manière par les élites et les masses. Lors de l'épidémie de choléra en 1832, les gens des classes supérieures s'alarmèrent les premiers : tout ce qui avait plus de deux cent mille livres de rente eut un effroi épouvantable. Quant au peuple, il buvait à la santé du choléra, le prétendait inventé par le gouvernement afin de détourner les regards de la politique et placardait en lettres rouges : on empoisonne dans les hôpitaux. Pour éclairer la crise actuelle la chaire de géopolitique de Rennes School of Business a fait entrer en conversation la psychologie et l'histoire.
Fiche technique