La dernière année de Vichy

 En historien et en grand reporter, André Brissaud reconstitue avec minutie ce que fut cette dernière année de Vichy. Les révélations originales abondent, les secrets les mieux cachés sont dévoilés, les heures cruciales sont éclairées par de très nombreux documents authentiques, inconnus ou peu connus, des témoignages de première importance, des analyses jamais tentées avec objectivité.

   En refusant les préjugés, les clichés conformistes, les tabous, l'auteur a démystifié beaucoup de vérités acquises ou tenues pour telles, de légendes plus ou moins tenaces. Il ne juge pas les faits mais les raconte ; il ne juge pas les hommes mais cherche à les comprendre.

   Après tant de livres partisans, voici enfin un ouvrage qui -se voulant dans la tradition des "Grands Dossiers de l'Histoire contemporaine" de Robert Aron -participe au renouveau de l'histoire contemporaine en lui faisant faire un pas en avant.

   La dernière année de Vichy, septembre 1943 - septembre 1944, retrace objectivement l'histoire peu connue, très souvent défigurée, du dernier acte d'une tragédie nationale qui fut, à la fois, celle d'un peuple, le peuple français et celle d'un homme illustre, le maréchal Philippe Pétain.

   Aucun historien n'avait encore tenté de comprendre pourquoi le chef de l'Etat, le maréchal Pétain, après avoir voulu chasser une nouvelle fois Pierre Laval (en octobre 1943) et réunir l'Assemblée nationale (en novembre), s'était, brusquement, réconcilié avec son chef du gouvernement au point de faire front avec lui face aux nouvelles exigences allemandes (en décembre, puis en février 1944) ; pourquoi Pierre Laval avait été contraint d'accepter, dans son gouvernement, les chefs miliciens, Joseph Darnand et Philippe Henriot (janvier 1944), puis Marcel Déat (mars) ; pourquoi Pétain à paris (26 avril) avait été acclamé comme devait l'être De Gaulle quatre mois plus tard (26 août).