Ernst Jünger

Articles, études et témoignages de :

   Xavier Accart ; Luc-Olivier d'Algange, André Almuro, Hannah Arendt, Jérôme d'Astier, Frédéric Badré, Philippe Barthelet, Henry Bauchau, Jean-Marie Beaume, Danièle Beltran-Vidal Arnaud, Antoine Blondin, Françoise Bonardel, Christian Bourgois, Pierre Boutang, Nicolas Bouvier, Régis Boyer, Massimo Cacciari, Roger Caillois, Giorgio Cavalcanti, Michel Cazenave, Jean Cocteau, Hervé Colombet, Geneviève Coste, Paul-Marie Coûteaux, Pierre Dortiguier, Bruno Duarte, Philippe Duc-Maugé, Jean Duché, Louis Dupeux, Mircea Eliade, Julius Evola, Auguste Francotte, David Gattegno, Claude Gaudin, Georges Gaudy, Olivier Germain­-Thomas, Robert de Goulaine, Julien Gracq, Isabelle Grazioli-Rozet, Jean Grosjean, Michd Guiomar, Hubert Haddad, Kléber Haedens, Eric Heitz, Julien Hervier, Hermann Hesse, Albert Hofmann, Frère Irénée, o.s.h., Marcel Jouhandeau, August von Kageneck, Miehael Klett, Georges Laffly, Franck Chaix de Lavarène, Paul Léautaud, Martine Le Coz, Patrick Louis, Pierre Mac Orlan, Serge D. Mangin, Jean Marais, Jean José Marchand, Michel Marmin, Massin, Stéphane Massonet, Gilbert Merlio, François Mitterrand, Henry Montaigu, Pierre Morel, Joseph Moubarak, Frédérie Musso, Paul Nguyen, Alexander Otto, Jean Paulhan, Michel Philippon, François Poncet, Robert Poulet, Pierre Emmanuel Prouvost-d' Agostino, Catherine Reinaud, Jacques Robichon, Jérôme Rousse-Lacordaire, o.p., Jules Roy, Pascal Sigoda, Paul de Sinety, Nicolaus Sombart, Rémi Soulié, Sir Stephen Spender, Tadao Takémoto, Frédéric Jacques Temple, Jean Théodoridès, Henri Thomas, Falk van Gaver, Dominique Venner, Olivier Véron, Philippe de Wailly, Wladimir Weidlé, Philippe Wellnitz.

   Ernst Jünger (1895-1998) est un méconnu illustre. En France tout particuliè­rement, où quelques idées reçues, images réductrices et anecdotes ressassées, tien­nent lieu le plus souvent de connaissance de son œuvre. Or celle-ci est d'une ampleur peut-être sans équivalent dans l'histoire littéraire, non tant par l'excep­tionnelle longévité de son auteur que par sa variété, sa profondeur et sa cohé­rence.

   Jünger a traversé tous les orages de son siècle en restant fidèle à sa devise : « Je mûris dans les tempêtes ». Tour à tour et ensemble écrivain soucieux de sa langue, essayiste, diariste, romancier et poète ; métaphysicien et mythologue ; savant entomologiste et botaniste, « chasseur subtil » et grand voyageur, explora­teur des rêves aussi bien que des contrées périlleuses ouvertes par la drogue, son infatigable curiosité ne cesse de reculer l'horizon et d'ouvrir des perspectives nou­velles. A l'orée du XXI' siècle qu'il décrivait comme un « intérim » entre la toute-puissance des Titans et le retour espéré des Dieux, il est temps que l'on com­mence à prendre la mesure de la fécondité spirituelle de cette méditation, sans fin poursuivie et pourtant une à travers tant de formes diverses.