Cléopâtre ou le rêve évanoui

   Avec son inimitable talent, Jacques Benoist-Méchin montre que Cléopâtre saisit par deux fois l'occasion d'accomplir le programme idéal de tout pharaon : régner divinement sur la terre.

   LES LIVRES D'ANTOINE, mai 2021 : lire l'article en entier

   Cette biographie alerte est aussi plaisante à lire que celle d’Alexandre. Elle est d’autant plus intéressante que l’auteur ne se contente pas du portrait de Cléopâtre mais s’attarde également sur César puis Antoine et enfin Octave, le futur Auguste. Les deux premiers sont tombés dans les filets amoureux de la belle égyptienne, pas le troisième. Les pages consacrées à César sont particulièrement riches. Ses luttes successives contre Pompée, Caton, Scipion sont superbement racontées et, comme toujours avec Benoist-Méchin, ponctuées de réflexions pénétrantes : « Alexandre clôt la série des demi-dieux antiques ; César ouvre celle des chefs d’Etat modernes. »

   Cet écrivain hors pair sait faire de l’Histoire une passionnante épopée et il ne faut pas hésiter à le suivre.

    La deuxième des sept biographies composant la série Le Rêve le plus long de l'Histoire.

Ultime représentante des Ptolémées, Cléopâtre symbolise à la fois une Egypte des intrigues politiques, une civilisation décadente et l'incarnation   d'un rêve inachevé.

   Confiée par son père aux Romains afin de protéger le pays contre ses voisins, Cléopâtre, après avoir séduit César, vient résider à Rome où les sénateurs, du coup, craignent une orientalisation de Rome et conspirent l'assassinat de César en - 44.

   Quoi d'étonnant si, huit ans plus tard, elle tente avec Marc-Antoine d'établir un empire d'Egypte de la Méditerranée orientale jusqu'à la Syrie ?